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 Facéties du hasard

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Éris M. Cambridge
Cinquième année
Éris M. Cambridge


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MessageSujet: Facéties du hasard   Facéties du hasard Icon_minitimeJeu 4 Juin - 14:42


    •• F a c é t i e s; du hasard.
      ou . l e . c a n u l a r . d u . d e s t i n


      Un couloir. Puis un autre. Encore et toujours; percutant les inconscients; happant d'un coup d'épaule les plus téméraires, j'avançais lentement, laborieuse parmi les ombres des autres élèves qui couvraient de leurs voix rauques et criardes le silence du château. Je détestais la foule; cela en avait toujours été ainsi. Je haïssais ces bribes de conversations qui me parvenaient aux oreilles; ces commérages insupportables et inutiles... Trahissant le cours pré établi des élèves; je bifurquai sur le chemin des écoliers; empruntant les escaliers du troisième étage afin de mieux savourer cette solitude à laquelle je ne goûtais que trop peu souvent. Mes pas foulaient avec délicatesse les pierres froides du corridor alors que je consultai ma montre; aucun doute, j'aurais le privilège d'arriver dans la grande salle avec suffisamment de retard pour éviter l'effervescence insupportable du rush de midi.

      Rassérénée par cette idée; j'accélérai ma démarche, laissant un tempo méthodique s'enticher de mon avancée. Pourtant; après avoir descendu les escaliers du hall; je m'aperçus; penaude; que les cris qui s'élevaient du réfectoire étaient plus stridents encore qu'à l'accoutumé. L'atmosphère était chargée d'électricité alors que la majorité des membres de la gente féminine hurlaient leur désarrois face à une situation que je ne comprenais pas. Finalement, après avoir observée, désabusée, la grande salle du sol au plafond; j'aperçus l'objet de toutes les curiosités. Plusieurs lutins de Cornouailles piaillaient avec excitation; virevoltant dans la pièce comme un millier d'abeilles. Je fulminai, jurant contre ces sales petites bêtes qui venaient de réduire à néant mes désirs de calme et de solitude.

      L'attaque fut brutale; irrépressible. Une pression à l'arrière de mon crâne; un rire aigu et fugace et enfin, un contact brûlant et désagréable au creux de ma paume. Tout était allé si vite; mes doigts n'eurent pas même le temps de caresser le bois de ma baguette que déjà; ma main fut accaparée par un sortilège puissant et pervers. Désorientée; j'en perdis l'équilibre; entrainant dans ma chute celui qui partageait le mauvais sort. La faillite fut douloureuse, ce fut à mon épaule d'amortir le choc de nos deux corps entremêlés avec le sol marmoréen. Bien vite, j'étouffai un cri, ne sachant pas s'il exprimait davantage ma surprise, ma colère, que la souffrance qui venait de naitre dans mon dos. J'exultai, rageant contre l'imbécile qui, comme moi, n'avait pas su parer cette attaque insidieuse.

      Lentement, prenant soin de ne pas effectuer de mouvement brusque; j'ouvris les yeux et me redressai. Je n'aurais su dire si ce heurt était plus violent encore que le précédent; car lorsque mes prunelles orageuses rencontrèrent celles de mon compagnon d'infortune; je ne pus décemment lui en vouloir. Inerte; j'étais incapable de détourner le regard, je me contentais de détailler ses traits, savourant chacune des courbes de son visage. Cependant, après quelques instants, je permis à ma poitrine de se soulever; laissant l'air pénétrer mes poumons. Un plaisir plus grand encore que celui auquel je venais de goûter me transperça de part en part... Son parfum... Fruité, enivrant, captura mes sens comme on emprisonne un coupable, transportant mes pensées comme jamais je n'aurais pu l'imaginer auparavant. Je n'étais même pas en mesure de constater que notre agresseur commun avait lié nos mains; je n'étais pas non plus consciente des regards amusés penchés sur nous et de leurs rires démesurés; et j'étais encore moins capable de me soucier des conséquences de ce mutisme inattendu...

      Spoiler:
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Midnight D. Constance

Midnight D. Constance


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MessageSujet: Re: Facéties du hasard   Facéties du hasard Icon_minitimeJeu 4 Juin - 18:58

    « Midnight, tu crois qu’il est possible que l’on se voit ce soir ? » questionna la ravissante blonde aux lèvres pulpeuse, et dont le regard venait de se faire suppliant. « J’ai très envie de te voir… »

    La parole de trop. Mieux aurait valu pour elle qu’elle s’en tienne à sa question, sans doute aurait il répondu par la positive, mais elle venait de lui rappeler qu’elle désirait le voir, encore et encore. Esquissant un froid sourire au coin de ses lèvres pâles, le jeune homme, dont l’uniforme témoignait de son appartenance pour la maison des mesquins et roublard, observa la jeune fille de Serdaigle, le regard à la fois doux mais brillant d’une lueur perverse que peu de personnes aimaient à voir. Sa main vint alors prendre le menton de la délicate demoiselle, le ramenant légèrement vers lui, tandis que ses lèvres s’approchaient de son oreille. Son souffle était chaud, brûlant, et le jeune homme de Sixième année pouvait déjà sentir le cœur de son ancienne maitresse s’affoler, comme espérant de lui une attention délicate ou tout du moins, un geste qui pourrait lui plaire. Il n’en fut rien pourtant, et la belle bleue et argent dût se rendre à l’évidence : ce Serpentard là, avait, comme toutes le disaient, un cœur de pierre…

    « Je crains que la chose ne soit possible Cinthya… Vois-tu, nous nous sommes bien amusés la nuit dernière… Mais sincèrement, tu ne vaux vraiment pas la peine que j’enfreigne le règlement ce soir. »

    Un hoquet de surprise contre un sourire en coin et le voilà qui lâchait la demoiselle encore sous le choc tandis qu’il quittait la serre N°7, qui avait été le lieu du cours de Botanique. Sous le rire moqueur de ses amis qu’il alla sans plus tarder rejoindre, ce fut avec silence et pourtant sourire en coin que le Prince des Chats se hâta pour le repas du Midi.

    Il y avait un peu plus d’animosité que d’accoutumée dans la Grande Salle, et les jeunes hommes de Dixième année s’en rendirent compte sitôt la porte passée. Les filles poussaient quelques hurlements stridents, voire insupportables, quant aux garçons, il leur arrivait de pousser des cris de stupeur, face à une situation invisible, ou que notre petit groupe ne remarqua pas en premier lieu… Levant alors la tête, ce fut avec un surprise et jurons lâchés qu’ils découvrirent la cause de tout ce remue-ménage : des lutins de Cornouailles, réputés pour ne pas être facile à attraper une fois lâché en pleine nature. Et alors que Midnight s’en allait sortir sa baguette pour tenter d’en neutraliser au maximum, une claque derrière sa tête, appuyée, lui fit sortir un grognement digne d’un être qu’il n’était pas. Pourtant, il n’eut guère le temps d’avoir une autre réaction que déjà sa main le chauffait, se retrouvant collé à quelque chose. Et alors qu’il réalisait à peine ce qui lui arrivait, ce à quoi il se retrouvait collé tomba, l’entrainant dans sa chute, ne lui permettant que de tenter d’amortir cette dernière par son autre main libre qui dès lors lâcha sa baguette pour ce faire.

    C’est alors que ses yeux se posèrent sur la chose, ou plutôt, la jeune fille à laquelle il se retrouvait attaché. Eris. Tout d’abord surpris, le jeune homme demeura couché sur la Poufsouffle, sans chercher à se relever dans un premier temps, prenant les quelques semi secondes qu’il possédait pour observer celle qu’il s’évertuait à désirer pour mieux la détruire. Et ses yeux s’ouvrirent, comme dans un conte de fée auquel il ne croyait pas, se noyant dans la pureté de son regard. Pour un peu, il aurait rit de cette situation. Il la désirait, elle se retrouvait sous lui. Il n’avait qu’à pencher son visage sur le sien pour lui soutirer un baiser et le tour était joué. Pourtant, il ne chercha pas même à exécuter ce plan à moitié diabolique. Elle l’envoutait, bien plus que toutes les fois où il la croisait dans les couloirs… Il respirait son parfum, s’en délectait. Et il y avait tant de choses qu’il voulait faire alors ; enfouir son visage dans son cou et goûter à sa peau délicate, la mordiller, la baiser… Il la voulait pour lui rien de plus, rien de moins. Mais par dessus le marché… il voulait la détruire.

    Ce fut finalement la voix d’un de ses camarades qui le rappela à la réalité. Ne détachant pourtant pas son regard de la jeune fille, il se releva, entrainant avec lui la demoiselle au regard envoutant. Un regard sur leurs mains collées, et il eut une mine amusée, juste avant de lâcher une réplique à la fois sage et cynique.

    « Bien… Hum. Eris. Tu voudrais bien lâcher ma main s’il te plait ? »

    Un essai pour reprendre sa main. Rien n’y fit. Un froncement de sourcils, deuxième essai. Merde. Le coup de lui tomber dessus, d’accord, mais être collée à elle… Ce n’était franchement pas plaisant… Voire dérangeant.
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