Patacitrouille
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 Strange Things Happening Here.

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Holden A. McNolan

Holden A. McNolan


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MessageSujet: Strange Things Happening Here.   Strange Things Happening Here. Icon_minitimeJeu 4 Juin - 19:37

    « Partez devant, j’vous rejoins dans deux minutes. »

    Une légère chose à faire avant de passer à table. Ce n’était pas important, mais Holden n’avait pas besoin que ses « amis » l’accompagnent. Il leur fit un vague signe de la main et se dirigea vers la tour des Serdaigles, autrement dit, dans le sens contraire de la foule qui se pressait pour aller manger. Habituellement, le monde ne le dérange pas, le jeune homme aime être entouré, mais aujourd’hui, il se sentait étouffé. Après avoir piétiné quelques pieds, s’être excusé auprès d’une jeune fille et l’avoir fait s’évanouir, Holden déboucha dans un couloir quasiment vide. Il observa attentivement les alentours. Ne la trouvant pas, il décida de rebrousser chemin calmement, histoire de laisser passer la cohue et de pouvoir entrer dans la Grande Salle sans bousculade. Le jeune sorcier descendit les marches d’un pas aérien et détendu, il avait reprit confiance en lui et ne doutait plus de sa capacité à gérer les évènements. Car oui, c’était son doute quasi permanent. L’idée de perdre le contrôle sur sa notoriété le rendait fou. Parfois même, insomniaque. Il avait bien conscience que c’était stupide, mais il ne pouvait aller à l’encontre de ce qu’il était. Depuis un ou deux ans, il s’est rendu compte qu’il était littéralement fait pour attirer les regards. Et maintenant, loin de lui l’idée de s’en plaindre.

    Sa main droite effleurait la rampe en pierre de l’escalier. D’un naturel plutôt tactile, Holden touchait à tout. Dès qu’il passait à proximité d’une surface, il se devait d’y poser la main. C’était comme ça qu’il était. Posant son pied sur le sol du Hall, il fut tiré de sa rêverie par des cris plus stridents que d’habitude. Son regard intrigué se dirigea alors sur les portes, ouvertes. De petites créatures bleus voletaient un peu partout, rebondissant sur la tête des élèves. Certains se tenaient par la main. La peur, sans doute. Holden leva les yeux au ciel et s’avança, la main sur sa baguette. Mais, alors qu’il sortit son bout de bois, il sentit une présence sur le dessus de son crâne. Instinctivement, sa main remit sa baguette en place pour remettre ses cheveux en place. Quelques secondes plus tard, si ce n’est des centièmes de secondes, il sentit une présence se glisser au creux de sa main gauche. Ses yeux s’orientèrent vers cette nouvelle personne qu’ils ne connaissaient de nul part. Ou peut être d’un couloir. A en juger par son uniforme, la demoiselle était de Gryffondor. Notre ami aurait pu tomber sur pire. Un sourire un peu gêné s’afficha sur le visage du bleu et argent.

    « Je t’aurais bien serré la main pour faire connaissance en bonne et due forme, mais elle est occupée… »

    Il émit un rire discret. Il avait essayé. Oui, il avait tenté de retirer sa main aussi soudainement que l’autre s’était niché au cœur de sa paume. Mais rien ne semblait vouloir bouger. Holden aurait aimé se fracasser la tête contre un mur. Une idée complètement stupide lui était passée par la tête à ce moment là. Laquelle ? « Encore une fan qui veut que je lui fasse la bise ». Il se maudirait souvent pour penser de telle chose. Mais plus le temps passe, plus il se dit que des réflexions de ce genre sont justifiées dans sa situation.

    « Au fait, j’suis Holden McNolan. Mais tu dois déjà me connaître. » dit-il d’un ton pompeux.
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Géileis L. Hopkins
Quatrième année
Géileis L. Hopkins


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MessageSujet: Re: Strange Things Happening Here.   Strange Things Happening Here. Icon_minitimeLun 8 Juin - 20:21

    Strange Things Happening Here. Aar5
    (c) mara83

    Strange Things Happening Here. Hwk7ee
    (c) piratesoul
      Tout n'est peut-être qu'une immense blague, j'en ai peur, et quand nous serons de l'autre côté de la page, nous serons peut-être fort étonnés d'apprendre que le mot du rébus était si simple. Gustave Flaubert
    « Géileis… qu’est-ce que tu fais ici ? Tu sais que ta sœur est loin d’apprécier de te voir traîner dans les parages… »

    La Gryffondor soupira longuement et dévisagea l’ami de Caelan. Il avait toujours été gentil avec elle et c’était bien le seul de la fameuse bande d’amis de sa soeur à ne pas l’insulter quand il la croisait. Généralement, il se contentait de lui adresser un petit sourire triste quand Géileis devait subir les insultes de la Poufsouffle et, parfois, il intervenait même en sa faveur. Pourtant, et malgré tout, la jeune femme était parfaitement consciente que jamais ils ne pourraient être amis. En y repensant, c’était bien triste : la haine réciproque les deux sœurs s’étendait comme une ombre menaçante au dessus de beaucoup trop de choses. Quand les autres élèves faisaient connaissance avec seulement l’une ou l’autre, il n’y avait pas de problèmes : à chaque fois, elles s’empressaient de monter leurs nouveaux amis contre l’autre. Mais quand les gens s’attachaient aux deux en même temps, il fallait sans cesse qu’ils choisissent un camp, au risque de se retrouver tiraillé en permanence entre les deux sœurs ennemies. A cause de ça, Géileis et Caelan avaient subit beaucoup trop de pertes. Dans le meilleur des cas, seulement une seule perdait quelqu’un ; mais quand les amis refusaient légitimement de faire un choix, c’était beaucoup plus compliqué et, généralement, c’était la Gryffondor ET la Poufsouffle qui se retrouvaient avec un ami en moins.

    « Je le sais, merci. », répliqua t-elle d’un ton plus agressif qu’elle ne l’aurait voulu. « J’ai juste besoin que tu lui fasses parvenir une information… dit lui que notre père s’inquiète et qu’il aimerait recevoir de ses nouvelles de temps en temps. A mon avis, elle s’en fichera complètement mais au moins, on ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir fait passer le message. », ajouta t-elle en ayant retrouvé la douceur de sa voix habituelle, regrettant de s’être emportée aussi facilement quelques secondes plus tôt.

    Ce fut au tour du garçon de soupirer. Géileis savait qu’il se livrait un combat intérieur : quiconque rapportait des paroles de la Gyffondor à sa sœur s’exposait à subir les foudres d’une colère noire de cette dernière. Mais comme le jeune homme était d’une nature conciliante, Géileis savait également qu’il ne pourrait pas refuser. Au fond de lui, il espérait toujours réconcilier les deux sœurs car il supportait difficilement de devoir jouer un double-jeu. Il n’était pas agent secret, après tout !

    « C’est d’accord, je lui dirais. », répondit-il dans un souffle. « Mais je te jure que c’est la dernière fois… »

    La Gryffondor lui lança un sourire reconnaissant et lui tourna le dos pour prendre la direction de la Grande Salle, le cœur un peu plus léger qu’à l’allée. Voilà une bonne chose de faite. Mine de rien, cette histoire l’atteignait plus qu’elle ne voulait le montrer. Parfois, Géileis se demandait comment elles avaient pu en arriver là : depuis quand est-ce qu’elles utilisaient des intermédiaires pour s’adresser la parole ? La jeune femme ne se rappelait même plus à quel moments elles étaient devenues des étrangères l’une pour l’autre. Quand les deux sœurs avaient le malheur de se croiser dans un couloir, c’était comme passer à côté d’un souvenir irréel et instable. Cette inconnue n’était pas Caelan, la grande sœur protectrice qu’elle avait toujours connue. Celle qui venait parfois la chercher à la sortie de l’école, celle qui la défendait quand on s’en prenait à elle ou même celle qui se faisait accuser à la place de Géileis lorsque cette dernière faisait une bêtise, juste pour que ne la réprimande pas. Non, décidément, la Poufsouffle n’était plus du tout la même.

    Elle en était à là dans ses réflexions quand une chose étrange attira son attention. La Gryffondor venait de poser le pied sur la dernière marche du grand escalier qui menait au hall et les portes de la grande salle étaient inhabituellement ouvertes. Des cris stridents et tout bonnement insupportables s’élevaient ci et là et la panique était générale : les étudiants courraient et hurlaient dans un désordre le plus total. La raison de tout ce tapage fut vite repérée : des Lutins de Cornouailles s’agitaient au dessus de la tête des élèves et semblaient leur donner des claques d’une manière totalement aléatoire. Mais pourquoi est-ce que les trois quarts des personnes présentes se tenaient par la main sans avoir l’air d’apprécier ce contact avec l’autre ? Un peu déboussolée, Géileis ne comprit pas immédiatement ce qui se passait à Poudlard. Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir plus longtemps car, quelques secondes après sa découverte, la Gryffondor sentit une pression douloureuse à l’arrière de son crâne et immédiatement, sa main se colla à celle d’une autre personne. Par Merlin, qu’est-ce que cela signifiait, au juste ?

    Géileis tourna la tête pour identifier son compagnon d’infortune – du moins, celui qu’elle considérerait comme tel dès qu’elle aurait compris ce qui lui arrivait -. Elle le reconnu immédiatement puisqu’il était sans doute l’un des étudiants les plus connus de Poudlard. Holden McNolan, la personne la plus adulée de la gente féminine, celui qui revenait sans cesse dans les conversations et celui qui ne pouvait plus faire un pas en dehors de son dortoir sans que l’on l’assaille de questions ou de demandes d’orthographes. D’après ce qu’elle avait entendu dire, il était aussi incroyablement prétentieux et arrogant. En ayant de telles informations en tête, toute personne normale qui se serait retrouvé à la place de la Gryffondor aurait pu avoir deux sortes de réactions différentes : sauter de joie parce que Oh mon dieu, il était tellement beau de près !, ou tout simplement maudire le mauvais sort de lui avoir collé un partenaire aussi agaçant que Holden. Mais Géileis n’était pas une personne normale. Sa réaction ne serait pas l’une ou l’autre de celles citées précédemment. La jeune femme réagirait calmement et posément, comme d’habitude…

    « Si tu pouvais retirer ta main de la mienne, je pense qu’elle serait de nouveau libre. », répondit-elle avec un petit sourire.

    Cette phrase, la Gryffondor l’avait plus prononcée pour répliquer plutôt que par sérieux. En effet, elle aussi avait tenté de retirer sa main mais, comme elle s’y attendait, c’était tout bonnement impossible. Elle venait de faire le lien entre toutes ces coïncidences et elle avait comprit que les Lutins de Cornouailles n’était sans doute pas indifférent à toute cette histoire. Ainsi, il fallait se faire à l’idée que leurs mains ne risquaient pas de se décoller immédiatement. Ce qui amenait à se demander comment faire pour briser cet espèce de sort ou d’enchantement : jeter un sortilège ? Rattraper tous les Lutins et les remettre dans leur cage ? Décidément, ils n’avaient pas fini de se torturer les méninges…

    Sa réflexion fut interrompue par une nouvelle phrase de la part du Serdaigle. Elle le fixa un instant, sans comprendre. Venait-il réellement de s’auto lancer des fleurs ? Géileis constata avec une pointe de déception que les rumeurs à son sujet semblaient être fondées. Mais, encore une fois, la Gryffondor n’était pas du genre à répliquer de manière acerbe ou à faire remarquer au jeune homme que le ton qu’il venait d’employer frisait l’irrespect. Non, elle venait de décider d’entrer dans son jeu : c’était beaucoup plus amusant.

    « Je suis sensée te connaître, vraiment ? » Géileis fit semblant de chercher dans sa mémoire, un sourire amusé s’étalant sur son visage. « Non, je suis désolée, mais je ne vois vraiment pas qui tu es… En tout cas, moi je m’appelle Géileis, Géileis Hopkins. Enchantée de te rencontrer. »

    Holden risquait de ne pas apprécier cette réaction arrogante, la Gryffondor en était parfaitement consciente. Mais après tout, c’était lui qui avait commencé…
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Holden A. McNolan

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MessageSujet: Re: Strange Things Happening Here.   Strange Things Happening Here. Icon_minitimeDim 14 Juin - 15:13

    Cette fille avait du caractère. Les lutins malicieux n’avaient peut être pas si mal fait de la coller à Holden qui, avec son arrogance naturelle, ne demandait qu’à être remis en place. Bien que ce rôle soit déjà occupé, une personne de plus pour lui remettre les idées en place ne lui ferait pas de mal. Tandis que le Serdaigle réfléchissait à un sortilège capable de les libérer tout les deux, la Gryffondor répliqua à sa phrase de présentation. Sa remarque arracha un sourire à notre musicien qui se contenta de rire légèrement face au sourire révélateur du mensonge de la jeune fille. Elle finit par se présenter également.

    « Géil… Quel prénom compliqué ! T’as plus dur encore ? Tant pis, pour toi ça sera… Gé’ tout court, puisque c’est tout ce que j’arrive à dire… » il laissa un temps de pause avant de reprendre avec un ton plus soucieux : « C’est juste que je voudrais pas écorcher ton prénom… »

    Holden regarda attentivement autour de lui. Un grand nombre d’élèves se retrouvaient à tenir la main d’une autre personne. Certains semblaient plutôt heureux, d’autres beaucoup moins. Il reposa son regard sur sa compagne. Il ne s’en sortait pas trop mal. Elle était loin d’être moche et semblait avoir un bon sens de la répartie. Cependant, il sentait les regards de beaucoup de ses admiratrices se poser sur lui. De sa main libre, il passa sa main dans ses cheveux bruns, signe qu’il était tout de même un peu embarrassé. Qu’est-ce qu’elles allaient penser de lui si elles le voyaient en compagnie d’une fille ? Fini le mythe du rockeur inatteignable. Et avec ça, fini la popularité grandissante… Holden tenait trop à ses fans pour les perdre comme ça. En peu de temps, il comprit qu’ils ne devaient pas rester ici. Sans vraiment demander son avis à Géileis, il l’entraîna vers la sortie de la Grande Salle et s’arrêta un instant devant les escaliers, hésitant. Le parc allait sûrement être prit d’assaut dans quelques minutes, ils devaient donc trouver un endroit assez vide pour pouvoir également s’entendre penser. Il entraîna sa partenaire dans les escaliers et déboucha sur un couloir qui semblait désert. Holden s’adossa au mur et se laissa tranquillement descendre tout en soufflant un peu. Sa main occupée restait suspendue en l’air, Géileis ne semblant pas vraiment vouloir s’asseoir. Il tira un grand coup sur sa main et la Gryffondor se retrouva à genoux à côté du Bleu et Argent.

    « Désolé de t’avoir entraînée si vite, mais je tenais pas à ce que tout le monde me voit tenir la main d’une nana sortit de nul part. T’imagines comment les filles réagiraient ? J’aurai peur pour toi… Et j’voudrais pas avoir ta mort sur la conscience. »

    Le jeune homme se reprenait dès que ses phrases dérivaient un peu trop sur son interlocutrice. Si on ne le connaissait pas réellement, on pourrait presque croire qu’il était un cas de schizophrénie avancée, mais non. Il était juste un peu contradictoire. Certes, il pouvait être obnubilé par lui-même lorsque la foule l’entourait, mais dès lors qu’il se retrouvait en présence de quelqu’un de lambda, il changeait du tout au tout. C’était pour cela qu’il s’efforçait de ne pas trop voir sa sœur. Il avait peur de faire une rechute du côté affectif et ce serait très mal vu concernant sa côte de popularité. Avoir sa main prise, c’est loin d’être confortable, surtout quand on a besoin d’être concentré sur une solution pour se détacher de cette emprise. Holden appuya sa tête contre le mur derrière lui et soupira une fois de plus.

    « T’as pas une idée pour nous sortir de là ? C’est pas que c’est désagréable hein, mais j’ai pas franchement envi de passer ma vie à tenir ta main, tu m’excuseras… »

    Se retrouver à tenir la main d’une demoiselle que l’on ne connaît strictement pas, c’était un peu frustrant pour notre rockstar. Alors que les Serdaigle sont réputé pour être les plus intelligents, Holden se devait d’avouer qu’il n’avait strictement aucune idée pour les sortir de la situation dans laquelle ils étaient à présent. Ca lui coûtait de s’avouer vaincu, mais peut être que Géileis avait une idée qui leur permettrait de se sortir de là…
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Géileis L. Hopkins
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MessageSujet: Re: Strange Things Happening Here.   Strange Things Happening Here. Icon_minitimeLun 15 Juin - 20:49

    Si Géileis ne voulait pas tomber dans la mauvaise foi la plus totale, elle se devait d’avouer qu’elle aurait pu tomber sur bien pire. Holden avait beau avoir son égo démesuré comme principal compagnon, il n’en restait pas moins le frère de sa meilleure amie. Quoique cet argument n’était pas pour jouer en sa faveur. Combien de fois avait-elle entendu Jezabel se plaindre de lui, même si ce sujet restait légèrement tabou ? Il était vrai que le Serdaigle se comportait étrangement avec sa sœur, c’était indéniable ; mais malgré tout, la Gryffondor ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui se cachait réellement là-dessous. Si la célébrité pouvait modifier bon nombre de choses et de caractères, la jeune fille avait du mal à concevoir que l’on puisse sincèrement se détourner d’une sœur avec qui on a un jour été si proche. Mais encore une fois, Géileis ne pouvait pas se permettre de juger, simplement d’analyser. A bien y réfléchir, elle aurait été stupide de porter un regard critique sur ce sujet : Holden et Caelan, même combat. La Gryffondor connaissait cette sensation d’oubli, cette rancœur qui vous prenait à la gorge quand vous tombez malencontreusement sur la personne qui cherche à vous sortir de sa vie à tout prix, mais qui se permet tout de même de garder un certain contrôle sur la vôtre. Dans certaines situations, la haine était préférable à l’indifférence, Géileis en était sûre maintenant. Rien n’était plus pire que d’être ignoré, quand bien même on essayait de rétablir un certain contact avec la personne à la base du litige. Question de fierté, de conscience peut-être ? Elle n’avait malheureusement pas de réponse à cette question. Et à vrai dire, cela l’importait peu…

    « Géil… Quel prénom compliqué ! T’as plus dur encore ? Tant pis, pour toi ça sera… Gé’ tout court, puisque c’est tout ce que j’arrive à dire… C’est juste que je voudrais pas écorcher ton prénom… »

    Si Holden n’avait pas ri quelques secondes auparavant, Géileis aurait réellement commencé à se poser des questions. Elle avait beau être conciliante, il y avait tout de même des limites.

    « Parles-en à mes parents, tiens. Je suis sûre qu’ils seront ravis d’entendre ce genre de remarque de la part de quelqu’un qui s’appelle Holden…. », répliqua t-elle avec un grand sourire amusé.

    Alors qu’un nouveau silence accueillait ses propos, la Gryffondor sentit le désespoir pointer le bout de son nez. Elle ne savait pas combien de temps ils allaient rester accrocher l’un à l’autre de cette manière mais déjà, Géileis sentait très mal toute cette histoire. Au vue de la tournure que prenaient déjà leur conversation, il était évident que tout ne se passerait pas pour le mieux entre eux. Elle qui avait toujours été d’un optimisme désarmant se retrouvait mal en point tout à coup. Cela venait principalement du fait qu’elle avait un mal fou à cerner Holden. Elle ne savait pas s’il était pardonnable, ni s’il était totalement sincère ou si, au contraire, il avait juste pour ambition dans la vie de tourner les autres en bourrique. Bien évidemment, Géileis avait immédiatement écartée cette dernière hypothèse : non, c’était impossible que quelqu’un prenne plaisir à manipuler les autres. Alors sincèrement, elle n’en savait rien. Ne pas pouvoir analyser le Serdaigle la troublait car elle ne savait absolument pas comment réagir avec lui. Même s’il affichait une assurance manifeste, Géileis restait sur ses gardes.

    La Gryffondor en était à là dans ses réflexions quand elle se sentit entraîner par le jeune homme. Elle se laissa une nouvelle fois balloter sans rien dire, trop choquée pour répliquer ou tenter quoique ce soit. Par Merlin, mais qu’est-ce qu’il lui était passé par la tête, cette fois-ci ? Il devait être fou, ce n’était pas possible autrement. Géileis avait entendu parler de ces histoires glauques concernant les rock stars et même si elle détestait faire des généralités, rien ne l’aurait moins étonné que le fait que Holden soit lié à une de ces affaires. Peut-être avait-il tellement pris la grosse tête qu’il refusait qu’on lui touche ne serait-ce que la main et sans doute envisageait-il de la noyer dans l’eau des toilettes pour lui faire regretter ce qu’il considérait comme un terrible affront. Oui, c’était certainement ça… ou pas, en fait.
    La jeune fille se retrouva finalement à genoux sur le sol, dans un couloir désert, violemment tirée par le Serdaigle. Quand même, il aurait pu prendre un minimum de précautions, non ?

    Elle allait ouvrir la bouche pour protester quand Holden s’expliqua sur la raison de ce départ express. Et finalement, Géileis comprit. S’il lui avait fait traverse ce dédales de couloirs au pas de course, c’était juste pour que ses fans ne le voit pas avec elle et ne décide pas de lui tourner le dos. Il aurait beau lui dire tout ce qu’il voulait pour justifier sa réaction, la Gryffondor n’était pas disposée à écouter ses mensonges. Décidément, elle comprenait Jezabel de mieux en mieux. Son frère avait perdu toute humanité au profit de sa célébrité… Et elle continuait de croire qu’il pourrait changer. Tout le monde pouvait changer à n’importe quel moment de sa vie. Il suffisait d’en avoir l’envie, bien évidemment…

    « Tu n’as pas besoin de me mentir, tu sais… Ne t’inquiètes pas, je ne dirais à personne que je t’ai tenu la main à cause des Lutins. Comme ça, ta réputation sera sauve… », lança t-elle en fixant le mur en face d’elle.

    Ecœurée par ce qu’elle venait de comprendre, elle n’avait vraiment plus envie de parler à Holden ou même de chercher à le cerner. Il était le seul qui ait un tant soi peu réussi à la faire douter de l’Humain jusqu’à maintenant. Belle performance.

    « Tu sais, à ta place, je vérifierais la raison pour laquelle les trois quarts de Poudlard me suivent partout où je vais. Pour ma musique ou pour autre chose ? »

    Géileis soupira bruyamment. Voilà qu’elle se mettait à discuter de célébrité avec quelqu’un qui semblait totalement ancré dans un autre monde. Sa dernière réflexion lui mina le moral un peu plus. Au moins, c’était réciproque : elle non plus n’était pas disposée à passer sa vie à lui tenir la main, non merci. Sans rien répondre, elle sortit sa baguette, la pointa sur leurs deux mains et murmura un sortilège. Pendant un moment, elles s’illuminèrent légèrement et la Gryffondor cru qu’elle avait réussi. Mais quand elle sentit une décharge électrique se répandre dans tout son corps et la pression de la main d’Holden se resserrer sur la sienne, elle comprit que ce n’était pas par la magie qu’ils allaient annuler tout ça.

    « Désolée pour le coup de jus. », marmonna t-elle. « Je n’ai aucune idée de la façon dont on va se sortir de ce pétrin alors, s’il te plaît, fait un effort. Je ne suis pas ta fan et je n’ai pas envie que l’on continue à se lancer des répliques acerbes pendant tout le temps que l’on va passer collés, contre notre volonté. »

    Géileis se passa une main sur le visage et ferma les yeux, soupirant une nouvelle fois. Elle ne comprenait même plus sa réaction mais, de toute façon, la situation était à ne plus rien comprendre…
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Holden A. McNolan

Holden A. McNolan


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MessageSujet: Re: Strange Things Happening Here.   Strange Things Happening Here. Icon_minitimeVen 19 Juin - 15:37

    Assis par terre, je restai perdu dans mes pensées, repensant à ce que Géileis venait de me dire. C’est une sensation étrange qui m’envahit. Jusqu’à présent, j’avais jamais douté de moi et de l’influence que je pouvais avoir sur les autres. Et il a fallu qu’une simple fille, sortit de nul part et me tenant la main, arrive et me dérange tout ce que j’avais en tête. Dès à présent, je n’étais plus sur de rien. L’amertume qu’il y avait dans sa voix lorsqu’elle m’a répondu concernant les élèves d’Hogwarts m’a même fait frissonné. C’est fou comme une fille que je ne connais pas a pu me mettre à l’envers, sans le moindre état d’âmes. Il n’est pas question de me faire redescendre sur terre, non, elle m’a tout simplement fait douter de moi. Chose qui ne m’était pas arrivé depuis le premier show donné à l’école, soit dit en passant.

    « Tu sais, à ta place, je vérifierais la raison pour laquelle les trois quarts de Poudlard me suivent partout où je vais. Pour ma musique ou pour autre chose ? »

    Et pour quelle autre raison ? Si elle a une idée derrière la tête, autant m’en faire part tout de suite au lieu de se moquer de moi en me voyant réfléchir et une fois de plus me faire douter de tout ce que j’ai fais pour en arriver là. Je me serais volontiers pris la tête dans mes mains, comme je le fais habituellement pour m’évader un peu de ce monde de fou, mais voilà, ma main était déjà occupée et c’était impossible de faire quoi que ce soit avec. Je me contentai alors de passer ma main encore libre dans mes cheveux, les mots de la Gryffondor résonnant toujours dans mon esprit. Saleté ! Me mettre dans un état pareil alors qu’on a un problème beaucoup plus urgent à régler. Ma tête tomba légèrement sur mon épaule, du côté opposé de ma camarade d’infortune. Et alors que je repensai continuellement à ce qu’elle venait de dire, je sentis quelque chose chatouiller ma main. Mon attention se porta donc sur celle-ci et je vis avec joie qu’elle s’illuminait. Géileis venait sûrement de tenter un sort qui semblait faire son petit effet. C’était sans compter sur un échec. Ca aurait été trop facile. Je sentis alors une décharge d’électricité se propager dans tout mon corps pour finalement revenir dans ma main. Cette charge sembla exploser, ayant pour effet de resserrer mon emprise sur la main de la jeune fille. Je rougis un peu, mais détournai la tête pour que cela passe à peu près inaperçu.

    « C’est pas si grave. Au moins t’as essayé… C’est plutôt à moi de m’excuser. J’peux être terriblement stupide parfois. »

    Un léger silence s’installa. Je saisi l’occasion pour essayer de rendre l’atmosphère un peu moins tendue, ce qui ne serait vraiment pas du luxe.

    « Okay, j’sais très bien c’que tu pense. Pas que parfois. C’est pas faux, surtout en ce moment… »

    Je ris. Doucement, un peu hésitant. Ca me rappelait ma discussion avec Jezabel au bord du lac. C’est marrant comme certaine personne ont une influence bénéfique sur moi. C’est peut être pas si mal d’ailleurs. Maintenant que je la regardais un peu mieux, Géileis était tout à fait le genre de personne avec qui Jazzy serait amie. Si on arrivait à défaire cet enchantement, il faudra que je songe à lui présenter. Quoique… Ce ne serait peut être pas une si bonne idée. Elles se retrouveraient à deux à me marteler le crâne dès que je deviendrais trop prétentieux. Pris d’un enthousiasme étrange, je m’agitai pour me placer en tailleur en faisant face à Géileis.

    « Tu as raison. Ca sert à rien de se prendre la tête. Autant discuter un peu non ? Sauf si t’as pas envi de parler avec la Rockstar du coin. J’comprendrai… »

    Je levai les yeux au ciel en guise de moquerie. Je me doutai fortement que Géileis pouvait passer au dessus de ma réputation, et faire comme si j’étais un élève standard. Elle n’était pas chez Gryffondor pour rien quand même.

    « Au fait… Tu vas trouver ça sûrement nul, mais c’que t’as dis tout à l’heure, à propos de savoir pourquoi les gens me suivaient… Si c’est pas pour ma musique, c’est pour quoi ? »

    J’étais réellement soucieux de la réponse. J’espérais que cette question n’était pas rhétorique et qu’en la posant, Géileis n’avait pas pensé à une réponse possible…
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