{Pv. Phoenix ●● Seuls, sur le toit du monde.

« Hey Cass' ! Pas trop dur le devoir de métamorphose ?
— Ahah. A trois, je rigole Ian ! »

Pourtant Kylian ne rit pas, n'esquiça même pas un sourire et se contenta de poursuivre son chemin. Pas qu'il était de mauvaise humeur ou quoi que ce soit du genre... Mais les blagues à deux mornilles six noises sur les dons de métamorphomages de Kylian, en quatre ans, il avait eu le temps d'en voir de toutes les couleurs. Ian était un élève de Serdaigle avec qui il avait plus ou moins sympathisé deux ans plutôt et qui partageait les cours en commun de métamorphose de son année. Le sujet du dernier cours portait sur l'art de changer la couleur de ses sourcils. Histoire de rire un peu, Kylian avait aussi changé la couleur de ses cheveux puis il avait changé la couleur de chaque poil de son corps, se retrouvant ainsi un coup bleuté, un coup jaune vif, un coup rosé, un coup verdi... pas qu'il ne soit très poilu mais c'était suffisant pour qu'on le voit à l'oeil nu. Le professeur lui avait pourtant demander de s'exercer au sortilège, expliquant que s'il n'avait pas bénéficié de son don, peut-être qu'il n'aurait même pas réussit à foncer ne serait-ce qu'un peu la couleur de ses sourcils. Il avait pourtant fini par y arriver, comme à pu près tous les élèves de son année, avec un peu d'entrainement mais persistait à dire qu'il trouvait cela parfaitement inutile, compte tenu de ses capacités naturelles.

Il venait de finir de manger et avait décidé de monter à la bibliothèque, afin de trouver un renseignement pour terminer sa dissertation sur le fameux sortilège, mais quand il arriva devant cette dernière, il ne put que pousser un juron. La bibliothèque était fermée pour une demi heure. Or, dans une demi heure, ce serait le couvre feu, et n'étant pas préfet, Kylian devrait retourner à son dortoir... Ou bien prendre l'apparence approximative d'un mélange d'élève pour ne pas s'attirer d'ennuis en cas de rencontre d'un professeur ou du concierge. Kylian n'était pourtant pas du genre à se mettre de mauvaise humeur pour si peu, mais il n'avait absolument aucune envie de redescendre dans les cachots. Il prit donc la direction des escaliers et se laissa entrainer la où ses pas le conduisait. Il passa ainsi devant la salle commune des Gryffondor dont le portrait venait de s'ouvrir. Un air rock'n'roll qu'il connaissait bien s'échappait d'un poste de radio et de nombreux élèves allaient et venaient, riaient et parlaient, achevaient un devoir ou rédigeaient leur courier. La salle rouge et or semblait accueillante et chaleureuse... mais peut être un peu trop tapageuse. Kylian passa donc son chemin.

Après avoir monté, descendu et parcouru de nombreux escaliers et couloirs, le jeune homme se retrouva en fasse d'une petite porte en bois, qui semblait plus vieille que les autres. Probablement parce qu'elle était rarement utilisée ? Il n'en savait pas grand chose, il ne s'y était jamais rendu. C'est pourquoi, décidant de tuer le temps avant de retourner dans la salle de marbre, sept ou huit étages plus bas, il ouvrit la porte à l'aide de sortilège. Celle-ci grinça bruillament et le jeune Cassidy se retourna vite afin de vérifier que personne ne venait. Il pénétra alors dans la pièce et referma la porte derrière lui. Quelles ne fut pas sa surprise. A gauche comme à droite courait une étendue au plafond bas et incliné, en face percé de quelques oeils de boeufs laissant filtrer les derniers rayons de soleil couchant, toute fait de bois, la salle s'étendait. A peine profonde de quelques mètres, on ne voyait en revanche pas les bouts. Kylian pensa que cette salle parcourait le tour du toit. Il se mit donc en quête d'avancer, histoire de visiter un peu. Il bifurqua donc sur la gauche, se demandant si quelqu'un venait réellement ici de temps en temps. Quelques minutes plus tard, il atteint enfin le fond à gauche et trouva un nouveau virage sur la gauche, il tourna et se retrouva alors fasse à une immanse salle au plafond bas et incliné, parsemée de pillier, soutenant la charpente du lourd toit du château, tout de bois. Cette étendue était très rustique, pleine d'une beauté étonnante et le beau Serpentard imagina aisément ce lieu comme celui où l'on pouvait se recueillir pour trouver un peu de calme et de tranquillité.

Se croyant seul, il eut soudain une horrible frayeur. Quelqu'un ou quelque chose venait de faire tomber un objet par terre. Sursautant et animé tout à coup d'un violent accés d'adrénaline, ses cheveux se teintèrent d'un bleu électrique puissant sans qu'il ne s'en rende compte. C'était probablement là le plus gênant — et sans doute unique — défaut d'être métamorphomage. La moindre émotion vive pouvait provoquer des dégats, bien sur réparables, physiques frisant le ridicule. Il se retourna, sa main serrée sur sa baguette et poussa alors un soupir de soulagement. Dressée non loin derrière lui, la belle Kingston lui faisait face.

« Allez Phoenix ! »
« Ouais, allez, viens. »

La salle commune des Gryffondor était remplie de monde, chose sûre : aucun centimètre carré n’était inutile, pour une fois. Il n’y avait pas de raison frappante pour qu’un tel rassemblement ait lieu, simplement quelques élèves s’étaient réunis et s’en avait entraîné d’autre. Les rouges et ors semblaient bien s’amusaient, pas tous, mais une très grande partie. Car, comme dans tous évènements joyeux et festif, il y a les réticents. Ce jour-là, Mademoiselle Kingston faisait parti de ce groupe. Pour la simple raison, qu’à ce moment-là, elle n’avait pas envie de faire la fête ou tout simplement d’être joyeuse.

La jeune femme était restée dans sa chambre, allongée sur son lit caressant du bout des doigts sont phœnix qui s’était posé tout proche d’elle. De son autre main, elle tenait un livre qu’elle tentait de lire, mais rien à faire il y avait trop de bruit. A ça vint s’ajouter l’irruption de ses deux camarades de chambre, et amies, qui décidèrent que leur camarade devait venir se joindre aux autres. Alors, elles s’approchèrent toutes deux de leur amie et commencèrent à lui parler. Voyant que cela ne fonctionnait pas, rapidement, elles en vinrent à la prendre de chaque côté et à la lever. Phoenix se laissa faire, de toute manière elles ne voulaient pas se prendre la tête avec ses amies. Après s’être levée elle posa son livre et jeta un dernier regard à son oiseau. Accompagnée de ses amies elle alla dans la salle commune où la bonne ambiance battait son plein.

Phoenix ne put s’empêcher de lâcher un petit soupir.

« Oh allez, arrêtes, il faut savoir s’éclater dans la vie ! »

La jeune rouge et or ne fut pas convaincue, mais qu’importe, elle ferrait bonne figure, ou du moins tenterait. Elle ne prit pas la peine de répondre à son amie et se dirigea vers un endroit où il avait assez d’espace pour respirer sans être écrasée. Ses amies la perdirent rapidement de vue, mais ce dirent qu’elle devait être allée voir quelqu’un donc elles ne cherchèrent pas à la trouver. Ce qui arrangeait bien Mademoiselle Kingston. Certes, elle avait réussi à se ‘débarrasser’ de ses amies, mais malheureusement un Gryffondor vint à sa rencontre, d’ailleurs elle ne comprit pas pourquoi. Enfin qu’importe, la jeune femme fit bonne figure comme à son habitude et se contenta de lui dire qu’elle ne pouvait rester plus longtemps.

C’est à la suite de cet évènement, que la jeune Kingston quitta la tour des Gryffondor, heureusement ses amies ne la virent pas. A peine fut-elle sortie de la maison des Gryffondor qu’elle profita du silence qui régnait. Enfin, ce n’était pas un silence parfait, mais par rapport au bruit qu’il y avait dans la salle commune c’était le calme plat. La jeune rouge et or ne put s’empêcher de lâcher un soupir, un soupir de plaisir. * enfin, enfin du silence*. Un silence qui fut de courte durée, car un groupe de Serpentard fit son apparition dans le couloir. Un groupe qui riait et parlait à gorge déployée. Phoenix décida donc d’avancer, en plus de faire du bruit il y avait de forte chance que les verts et argents prennent un malin plaisir à la taquiner.

Alors, Phoenix se mit à marcher en direction des escaliers, elle en empreinte d’ailleurs deux ou trois pour parvenir à atteindre son but : le grenier. Un lieu peut connu des élèves, car verrouillé et semblant effrayant, enfin pas si verrouillé que sa, car la jeune rouge et or parvint à entrer avec l’aide d’un simple sortilège. Une fois entrée la jeune femme prononça Lumos ce qui lui permit de faire apparaître un faisceau lumineux au bout de sa baguette. Car il faisait bien sombre et la demoiselle n’était pas très fan de ce genre d’ambiance.

Après avoir fait apparaître un peu plus de lumière, la jeune femme se mit à marcher. Rapidement, elle se retrouva à plusieurs pas d’écart d’un autre élève. Enfin c’est ce qu’elle en déduit de part l’uniforme porté. A voir sa démarche et son dos, Phoenix pensa à Kylian. Un sourire vit alors le jour sur le visage de la Gryffondor qui se contenta de le suivre sans faire un bruit. Après quelques instants, elle décida de montrer sa présence. C’est ainsi qu’elle se baissa, toujours sans faire de bruit, attrapa un objet en verre qui traîner. Après avoir trouvé l’objet, elle se redressa et d’un coup elle le lâcha.

La réaction du jeune homme fit agrandir sur le visage de Phoenix sont sourire. C’était bien Kylian, ce dernier ne tarda d’ailleurs pas à se retourner. La jeune femme s’était un peu approcher avant qu’il ne lui fasse face, un sourire toujours sur le visage.

« Très belle couleur capillaire. Aurais-tu décidé d’intégrer Serdaigle ? Ils seraient sérieusement intéressés, tu pourrais devenir leur mascotte ! »

Comme à son habitude la jeune femme avait adopté un ton assez neutre teinté, toute fois, d’ironie. Sa voix était comme toujours mélodieuse et douce. Le sourire de la jeune femme n’avait pas diminué au contraire il s’agrandit même encore un peu plus quand elle vit à quel point il était crispé sur sa baguette.

« Désormais, je sais à quel point je peux être effrayante. »

« Plus les sentiments sont distants, plus les politesses sont nombreuses. »

Le verre brisé au pied de la belle Phœnix ne semblait pas avoir attéri là par hasard. Le regard du jeune homme s'y attarda un instant avant de remonter le long de la silhouette éclairée par un sortilège. A la vue des yeux de la jeune femme, les pulsations de son coeur s'emballèrent un bref instant. Mais il n'y prit pas garde, ne se demanda pas pourquoi, non, car sa voix retentissait déjà, comme un sarcasme. Il ne prit d'ailleurs pas tout de suite gare à ce qu'elle avait dit exactement, mais plutôt ce que cela signifiait. Tant de fois ils avaient échangé des paroles houleuses, piquantes, parfois désagréables et blessantes, d'autres fois gênantes, ambiguës... et à chaque fois, Kylian se sentait touché sur un nouveau point. C'était comme si la jeune femme s'efforçait d'atteindre une à une chacune de ses centaines de facettes. Et à chaque fois où presque, elle parvenait à déclencher une réplique, une réaction ou un réponse différente de la part du jeune homme. D'ailleurs pour une fois, elle s'attaquait à ses dons de métamorphomage.

« Très belle couleur capillaire. Aurais-tu décidé d’intégrer Serdaigle ? Ils seraient sérieusement intéressés, tu pourrais devenir leur mascotte ! »

Kylian comprit aussitôt où elle voulait en venir et n'eut pas besoin de poser les yeux sur les mèches de cheveux bleu pétard qui tombaient sur ses beaux yeux. Et s'il ne rougit pas, — pas besoin de ça, déjà que ses cheveux se chargeaient très bien pour lui d'exprimer la moindre de ses émotions — il ne put cacher son air gêné. Le beau Cassidy détestait quand ses cheveux faisaient ce genre de chose. Surtout ce genre de couleur qui n'avait rien de très sexy. Il s'empressa donc de retrouver une couleur la plus naturelle qui soit et se détendit. Trop gêné pour se mettre en colère, il jugea que la jouer version je-deviens-agressif-a-la-moindre-petites-remarques, il adopta un ton décontracté. Sans doute trop, car en entendant ses propres paroles, il se rendit compte que cette nonchalance pouvait sembler grossière à la jeune femme. Oui, c'était ça, de la nonchalance à un tel point qu'on aurait pu croire qu'il se fichait plus que de sa première bétise de cette conversation et de cette fille. Et pourtant... il se rendait compte que ce n'était pas le cas au fond de lui.

« Très drôle. Mais non... Puisque les Serdaigle ne possèdent pas le fabuleux humour dont les Gryffondor font preuve — comme toi apparement. »

Kylian s'en voulu un peu de prononcer ces paroles de la sorte. Pas qu'elles soient bien méchantes, prises à part... mais avec ce ton je m'en foutiste et ce désintéret presque grossier, pas de doute que ça n'allait guère lui plaire. Il se souvenait très bien de certaines de leurs courtes entrevues — car ils ne restaient jamais bien longtemps en présence l'un de l'autre, pour de multiples raisons — durant lesquelles il répondait tantot par une réplique agressive, tantot par un rire moqueur, tantôt par un regard noir, tantôt par une blague, tantôt par un clin d'oeil, tantot par un sortilège mineur offensif, tantôt en changeant carrément de sujet. Oui, vraiment, il ne se souvenait pas de l'avoir un jour traité avec autant d'indifférence. Pourtant, depuis les quelques temps que durait cette relation pour le moins étrange, Kylian commençait à trouver désagréable les palpitements de son coeur à chaque fois que la jeune femme lui disait quelque chose de blessant. Tout comme il commençait à ne plus supporter de sentir son estomac se serrer presque douloureusement quand elle l'attaquait... Pas plus que les fourmis qui lui parcouraient les jambes quand leurs regars mi-noir, mi-amusés, se croisaient depuis leurs tables ou au détour d'un couloir.

« Désormais, je sais à quelle point je peux être effrayante. »

C'est seulement à ses paroles que Kylian redescendit sur terre et se rendit compte que sa main était toujours crispée sur sa baguette malgré qu'il se soit détendu considérablement. Décidement, cette fille lui faisait un effet pour le moins étrange. Comme il s'était empressé de retrouver une couleur normale, il s'empressa d'abaisser sa baguette et de paraitre le plus calme possible. Pourtant, son bras tressauta. Il abandonna alors son air nonchalant et désagréablement détaché et agit comme seul Kylian Cassidy savait le faire...

« Tu ne fais peur à personne d'autre que ton reflet, idiote ! » Répliqua t-il avec un mauvais sourire moqueur, d'un ton cinglant et acerbe.

C'était la une des capacités les plus étonnantes de Kylian. Comme il s'était montré totalement désintéressé par Phœnix quelques secondes plutôt, son visage empreint d'un air neurtre parfois, il était devenu, en une fraction de seconde, un jeune homme couroussé et prêt à bondir pour attaquer, son visage exprimant clairement la moquerie. Plusieurs fois au court de sa vie, ces changements de comportement lui avait valu des ennuis, mais parfois cela amusait simplement son interlocuteur ou — comme ceux qui commençaient à bien connaiter ce Kylian là — on y prêtait pas attention, trop habitués à le voir passer du coq à l'âne en un espace si court. Pourtant, il avait la drole d'impression que la belle Kingston n'allait pas se contenter de passer à l'âne. Surtout après avoir été snobé comme précédement. Kylian se sentit alors honteux. Ces derniers temps, il avait de plus en plus de mal avec ses émotions. Il en parlait parfois avec son meilleur ami, Maël. Aussi fort et maitre de lui qu'il ne le laissait paraitre, Kylian commençait réellement à y voir des difficultés dans le fait de sans cesse voir se succéder ses émotions, ses sautes d'humeur. Cela l'amusait les quatre cinquième du temps. Mais lorsqu'il se montrait incontrolable dans ce genre de situation, au risque de vraiment heurter la jeune femme, il se sentait honteux.

D'ailleurs, à cela venait s'ajouter le fait qu'il n'arrivait pas à comprendre pourquoi cela le troublait-il à ce point de se montrer parfois désagréable avec Phœnix. Après tout, ce n'était qu'une fille comme les autres... qui en plus se montrait particulièrement étonnante, lui ayant sauté à la gorge un soir, et depuis, l'attaquant toujours de manière différente et incensée. Cependant, il se trouve que le jeune vert et argent éprouvait une certaine fascination devant ce caractère étrange et cette beauté. Et petit à petit, il se rendait compte que ces échanges verbales lui étaient aussi indispensables qu'ils pouvaient être désagréables. Mais il n'avait pas envie de penser à cela et prendre le risque que ses cheveux prennent une épouvantable couleur rose bonbon, ou bien que son corps lui joue un tour aussi stupide. Il se composa alors aussitôt une moue qui se voulait amusée et taquine et lança :

« Tu es trop demandée dans ta tour ? Ou bien les gens ne te supportaient plus pour que tu te retrouves ici ? Ah, laisse moi deviner, on t'a enfermée et ça fait plus d'une heure que tu cherches une sortie ! »

Comme il s'y était attendu, la jeune femme nota son absence d'intéret et ne put s'empêcher de lui faire remarquer que, soit disant, il s'adoucissait.Tu parles ! Kylian aurait été prêt à lui montrer qu'il n'avait jamais été moins doux, mais ça c'était au fond de lui, et pas prêt de sortir. Mais avant qu'il n'aie pu ouvrir la bouche, elle enchaina. Phœnix Kingston chez les Serpentard ? Voila une bien étrange idée. Il esquiça brièvement un sourire en y pensant. Non, son tempérament était trop bouillant pour qu'elle figure parmis les illustres de sa maison. En revanche, il grimaça lorsqu'elle évoqua le cas de l'humour. Sa maison ne manquait en aucun cas d'humour mais comme il avait pu le constater avec son meilleur ami, lui même à Gryffondor, les vert et argent préféraient l'humour noir tandis que les rouges et or avaient tendance à favoriser le genre d'humour à mettre les pieds dans le plat. Un peu moins fin pour sa part mais parfois tout aussi drole.

« Je te signale qu'on ne manque pas d'humour. C'est juste qu'on se montre un peu plus fin que vous, » grogna t-il en montrant presque les dents comme l'aurait fait un chien prêt à défendre son os — os qui était, ici, sa maison et son blason.

Il allait encore répliquer quand elle éclata d'un rire... inqualifiable. Si, plus tôt, elle avait fait les gros yeux, c'était à lui de les écquarquiller comme des soucoupes. Son rire résonnait encore au fond de lui bien après qu'il se soit éteind. Il était tout simplement... beau. Mais déjà la voila qui changeait de mine et Kylian n'en fut pas surpris. Cette fille possédait presque autant de masques que lui, ce qui l'étonnait énormement. Mais la surprise avait fini par laisser place à la fascination après de maints échanges. Elle lui posa alors une question et déjà souriait après, soit disant contente de le retrouver. Trop lunatique, trop changeante, trop... Phœnix.

« Tu me trouve idiote, Kili ? C’est tout ce que je représente pour toi ? Une pauvre idiote ? »

Kylian aurait alors voulu lui dire que non. Mais le jeu lancé, on ne peut plus l'arrêter. Et devant cette moue boudeuse, il se mordit la lèvre, avant de répondre avec un ton un peu moins méchant qu'il l'aurait voulu :

« Une pauvre Idiote ? Je crois que c'est un euphémisme pour la jolie Phœnix ! » Raya t-il avec un sourire mauvais.

Mais son ton légèrement méchant et acerbe était contredit par son regard. Un regard gourmand, avide, voir même possessif, qui s'était posé sur le magnifique et éclatant sourire de la belle Gryffondor qui lui faisait face fièrement, imaginant qu'elle avait gagné. Aussi, quand elle répondit à sa question aucours de laquelle il lui avait demandé ce qu'elle faisait là, Kylian ne prêta pas d'attention à la réponse, trop omnubilé par ce sourire captivant. Il lui semblait qu'elle lui donnait raison, enfermée... mais il n'en était pas sure. Parce qu'à présent, la voila qui s'approchait de lui et là, pas de toute, son coeur palpitait beaucoup trop vite. Les battements de son coeur, anormalement réglés, lui semblaient prêt à exploser. Que se passait-il dans sa tête ? Au moment où il allait se poser la question, les lèvres de la jeune femme faillirent froler les siennes et son coeur faillit cesser de battre. De toutes les filles qu'il avait charmé et avec qui il était sorti, aucune ne lui avait fait autant d'effet ou plutôt n'avait déclanché cette explosion de sentiments profus qui se trouvaient en cet instant même dans son estomac. Et pourtant, elle ne l'avait même pas embrassé. Son parfum faillit le rendre fou un instant. Délicatement sucré, fruité, mais aussi piquant. Face au sien qui était chaud, poivré et exotique, non, vraiment, elle ne pouvait se tenir plus prêt de lui avant qu'ils ne commettent un faux pas. Sa bouche rendue sèche ne parvenait pas à s'ouvrir et une envie folle s'empara de lui... Alors qu'il s'apprêtait à faire quelque chose qu'il n'aurait pas du, qu'il songea à l'embrasser, la bouche de Phœ glissa et se retrouva prêt de son oreille pour lui sussurer quelque chose. Pire que tout, la main sur son épaule le fit frissonner de la tête au pied et il se demanda pourquoi elle même frissonait. Ce n'est pas comme ça qu'un être humain normal aurait du réagir. Mais Kylian ne réagissait jamais comme les autres. Et ce furent des paroles presque froides qui s'échappèrent de sa bouche alors qu'une autre partie de son corps avait étrangement chaud :

« Qu'est-ce que tu foues Kingston ? »

Et en plus, il venait de l'appeler par son nom. Depuis le début de leur joutes verbales, et même quand ils se montraient les plus désagréables possible, Kylian détestait l'appeler par son nom de famille. Cela avait été automatique, elle portait un si beau prénom qu'il détestait l'appeler autrement que Phœnix. De plus, il avait l'impression que c'était beaucoup moins intime. Or, à ses yeux, rien n'était plus intimes que leurs échanges. Ses poings se serrèrent et il se mordit de nouveau la lèvre. N'importe qui aurait fondu, serait rentré dans le jeu, aurait répliqué sensuellement... Mais lui se montrait agressif. Avant qu'il ne regrette et lance autre chose, elle lui souhaita une bonne journée de la même manière. Le jeune homme étouffa un gémissement, contenant sa surprise. Lorsqu'elle lacha son épaule, les fourmillements qui parcouraient son corps s'arrêtèrent. Elle le lâcha et s'enfuit, il entendait ses pas derrière lui. Elle l'avait appelé Kylian. Et sa dernière phrase n'avait pas été moqueuse. C'en était presque trop pour le coeur et l'estomac du jeune homme qui ne comprenait plus ce que signifiaient toutes ces émotions. Une chose est sure, Kylian ne pouvait, ou voulait, pas la laisser partir. C'est pourquoi, alors qu'elle semblait déjà bien loin, il fit volte face et en courant la rattrappa.

Différentes scènes défilèrent dans sa tête. Toutes très différentes. Dont une où, la rattrapant, il l'a forçait doucement à se retourner pour l'embrasser et une autre où il la provoquait en duel. Et quand il se retrouva à sa hauteur, il attrapa sa main dans la sienne. La première scène était plus tentante, mais jamais il ne se résoudrait à faire ça. Et de toute façon, avant de faire quoi que ce soit, il se rendit compte qu'un liquide chaud et poisseux coulait dans la main de la belle. Sa froideur et sa colère disparurent aussitôt. Inquiet il porta la main à son visage pour regarder de plus prêt. La jeune femme s'était, elle, retournée.

« Comment t'as fait ça ? Regarde l'état dans lequel est ta main ! » Déclara t-il avec une brusquerie absolument pas nécessaire.

Mais c'était son inquiétude qui le forçait à être brusque. En effet, la main de sa belle était profondement entaillée. Kylian fit aussitôt le lien avec l'objet en verre. Il eut aussitôt envie de s'énerver qu'elle ait fait une chose si stupide et qu'elle se soit blesser. Mais finalement, il fit glisser délicatement sa main sur le poignet de la jeune femme, ignorant son coeur qui battait avec une frénésie presque dangereuse et sortit sa baguette.

« Episkey, » souffla t-il pour que le sang disparaisse.

Une formule que ses grand parents et sa mère avaient utilisés des tonnes de fois à cause de lui et Maël qui revenaient assez souvent couverts de blessures minimes mais pas négligeables non plus, à la suite de leurs bétises. Et aussi soudainement qu'il s'était montré tendre et doux et serviable, il relacha la main, et son air glacial refit surface, alors que le nez en l'air, il poussait un petit soupir de dédain pour lui faire clairement comprendre que sa conduite était stupide. De plus, même s'il avait arrêté le flot de sang, le sortilège ne permettait pas de refermer une plaie béante. Aussi, la jeune femme allait sans doute devoir le quitter plus tôt que prévu pour se rendre à l'infirmerie. Et pour la première fois, Kylian fut profondément déçu que leurs échanges soient toujours si bref.

Phoenix avait l’étoffe pour être une Serpentard, malgré ce que pense nombreux. La demoiselle pouvait se montrer parfois bien cruelle, atteignant aussi un niveau d’humour très sombre même noir. Elle pouvait aussi se montrer manipulatrice, joueuse et savait maîtriser les apparences d’une manière assez impressionnante. Certes, ce jour-là ou plutôt à ce moment-là, la demoiselle n’avait pas été d’une subtilité forte. Son interlocuteur l’avait sans doute remarqué, mais il dut aussi se souvenir de quelques rencontres où Phoenix avait pu faire preuve d’une subtilité bien forte et d’un humour bien noir. De toute manière les rouges et ors étaient connus pour leur humour peu subtil et leurs farces bien banales et lourdes. La dernière en date c’était … la veille. Dans la salle commune un petit groupe d’élève avait laissé quelques ‘surprises’ aux autres rouges et or, des surprises qui ne plurent pas à tout le monde.

La demoiselle enchaina quelques phrases et le jeune homme n’eut pas vraiment le temps de répondre, ce n’est qu’une fois son enchainement terminé qu’il put enfin en placer une. Enfin, il aurait pu parler, mais avait décidé de la laisser parler ce qui était en un sens, une forme de respect même si cela pouvait le déranger. Sa réponse ne fut pas si étonnante que ça, elle déçu même la demoiselle qui ne manqua pas de répondre.

« La finesse, un grand détail, c’est vrai que nous autres Gryffondors avont tendance à être assez » - elle leva les mains et à l’aide de celles-ci, en particulier ses doigts – « lourding. Ils sont même fatiguant. »

Elle lâcha un petit soupir comme fatigué. Tout ça n’était qu’amusement et la demoiselle s’en délectait au maximum ou du moins essayait. La conversation dévia ensuite sur l’intelligence de la demoiselle cette dernière se fit d’ailleurs boudeuse se rapprochant un peu plus de lui. Il ne tarda pas à répondre comme à chaque fois d’ailleurs. Le visage de la jeune rouge et or s’illumina à la fin de la phrase de son interlocuteur. Mais pas d’une illumination naturelle comme elle pouvait en avoir, mais d’une illumination digne des filles stupides et Béa devant quelqu’un qui les attire ou encore l’expression que pouvait avoir les filles un peu trop cruches ou complètement stupides.

« La jolie Phoenix ?! Alors tu me trouves jolie !? »

Sa voix fut aigue tout comme pouvait l’être celle du type de personne qu’elle voulait imiter, elle roula même des yeux comme si elle était gênée. Puis, tout d’un coup, son expression changea complètement, encore une fois elle passa à une autre émotion. Lui disant qu’elle le retrouvait enfin. Vint ensuite une question du jeune homme confirmant qu’elle l’avait bel et bien retrouver dans toute sa splendeur. La demoiselle affichait toujours un sourire sur son visage, ce sourire idiot qui n’était pas son véritable mais celui d’une des facettes qu’elle pouvait jouer. A la question du Serpentard, elle répondit qu’on l’avait enfermé, c’était de la pure ironie bien évidemment. La demoiselle était assez intelligente pour pouvoir se sortir de cet endroit de plusieurs manières si elle le souhaitait. C’était de son plein gré qu’elle était venue en ce lieu, espérant y trouver le calme et la tranquillité qu’elle souhaitait. Au lieu de sa, le destin lui avait offert une rencontre avec Monsieur Cassidy sans doute pour leur plaisir commun même si ont leur disaient ça ils en rigoleraient à gorge déployaient et n’y croirèrent pas ou du moins le prétendraient.

Etonnamment, elle n’eut pas le droit à une réponse, elle trouva ça bien suspect de plus il semblait s’être absenté comme emporté par ses pensés alors que leur regard se croisèrent à plusieurs reprises. La demoiselle décida de s’amuser encore un peu s’approchant de lui de la manière la plus gracieuse, arrivant toute proche de lui elle s’approcha de ses lèvres comme prête à l’embrasser, mais au lieu de ça, la demoiselle alla lui parler dans le creux de l’oreille posant une de ses mains sur son épaule. C’est avec la même douceur qu’elle se recula de son oreille pour pouvoir plonger ses yeux dans ceux du jeune homme quelques secondes avant d’aller se mettre à côté de lui. A ce moment-là, pour la seconde fois, elle lui dit quelque chose dans l’oreille. Le jeune homme mit bien du temps à répondre, une réponse qui n’était pas vraiment en accord avec sa question. Il lui demandait qu’est-ce qu’elle foutait, mais elle sa question avait été ironique lui demandant de l’aider pour retrouver son chemin. Cela n’avait absolument aucun sens comme réponse tout comme ce que venait de faire la demoiselle. Après tout, pourquoi s’était-elle autant rapprochée ? Pourquoi s’était-elle tant appliquée à lui parler dans l’oreille ? A lui donner l’espoir d’un baiser ? La demoiselle ne se posa pas ces questions, en réalité elle ne s’en posa aucune, elle avait simplement eut se comportement parce qu’elle en avait eu l’idée.

Il n’avait pas répondu à sa question même si cette dernière était ironique, alors il n’aurait pas de réponse non plus. La demoiselle reprit quelques secondes plus tard son chemin après avoir saluer le jeune homme en disant à haute voix son prénom. Et puis s’en alla. Ses pas furent presque silencieux, ils n’étaient pas rapides comme ils n’étaient pas lent. La demoiselle regardait autour d’elle, elle connaissait déjà les lieux, mais ne pouvait s’empêcher de ce délectait de ce décor. Cela faisait déjà quelques instants qu’elle avait repris sa route. Et alors qu’elle regardait le plafond, elle sentit sa main attrapait par une autre avant que cette dernière la fasse se retourner. C’était Kylian, en même temps cela ne pouvait être que lui ou alors cela aurait été une personne ayant fait irruption sans qu’elle ne l’entende.

Mais non, ce fut bien le jeune homme. Ce dernier, après l’avoir retourner, porta à son visage sa main qu’il tenait toujours enfermé dans la sienne. La demoiselle tenta de se défaire de cette étreinte, gigotant, mais elle renonça, pas par parce qu’elle manquait de force. La réaction du jeune homme l’étonna fortement, il semblait presque en colère.

La jeune femme ne semblait pas plus déranger que ça d’avoir une telle coupure, pourtant il était obligé qu’elle ressente une certaine douleur pourtant elle n’avait pas cherché à se soigner. Alors, serait-ce révélateur ? Phoenix aimerait-elle se faire souffrir ? ou alors peut-être était-ce une insensibilité à la douleur ? Qu’importe. En voyant Kylian sortir sa baguette la rouge et or ne put que froncer les sourcils pas vraiment encline à le laisser faire ce qu’il souhaitait. Mais elle n’eut pas le temps d’utiliser sa baguette avant lui. Grace à un sortilège qu’elle connaissait aussi, le Serpentard fit disparaître le sang de sa main bien que la blessure resta présente. A peine eut-il fini qu’il lâcha sa main et fut désagréable, non verbalement certes, mais il le fut.

« C’est à ce moment-là que je te remercie ? »

Un pic de plus de la part de la demoiselle qui ne tarda pas à lui tourner le dos pour faire quelques pas, quelques pas après lesquels elle ajouta :

« Bonne journée Léo. »

La Gryffondor ne prit même pas la peine de se retourner pour le regarder, en effet elle se contenta de continuer son chemin toujours sa baguette à la main qui faisant toujours de la lumière au bout grâce à un sortilège.

Fatigant c'était le mort concernant la généralité des Gryffondor. Pourtant, depuis qu'il connaissait Phœnix, jamais il n'avait pu la qualifier de lassante. Leurs échanges n'avaient peut être rien de toujours agréables, mais il ne s'ennuyait pas et puis il y avait autre chose. Jamais il ne se fatiguerait à regarder ses beaux yeux, son magnifique sourires ou à répondre à ses piqs glacés et sucrés. En pensant à cette ironie, il lui sourit brièvement. Mais la voila qui prenait un air mièvre et stupide de fille stéréotypée au maximum. S'il la trouvait jolie ? Il ne pouvait le nier... surtout en regardant ses magnifiques yeux. Mais là, il l'a trouvé plutôt stupide avec ce sourire idiot, qui l'amusait toute fois. Avec un air moqueur, il acquiesça à sa question. Jolie, ça oui. D'ailleurs même avec ce sourire mièvre et béa elle restait jolie. En fait, Kylian ne se souvenait pas avoir été captivé à ce point par une fille un jour. Et cette pensée le rendait mal à l'aise. Qu'est-ce que cela signifiait alors ? Eux qui se chamaillaient constamment. Quel sentiment fou pouvait se dégager de lui à l'égard de la belle demoiselle ? Kylian décida de ranger cette pensée au fond d'un tiroir de sa mémoire et d'y revenir quand bon lui semblerait... un moment plus opportun.

A la réponse ironique dans laquelle elle avait été enfermé, il se contenta de la détailler avec un air sarcastique. Il ne doutait pas une seconde qu'elle s'en serait tiré très bien sans lui pour sortir d'ici. En revanche, il ne comprenait pas ce qu'elle venait faire ici. Il était notoire — même si Kylian en doutait maintenant qu'il était la depuis un moment — qu'une bête rodait dans l'immense grenier du château... Alors même si ce lieu ressemblait à un havre de paix rempli de souvenir, il doutait que la jeune femme soit suicidaire et ait décidé de venir se promener ici en quête d'une bête féroce à chasser. Non, aucune de ses idées n'était plausible... Mais Kylian aurait bien le temps de le découvrir plus tard. Phœnix ne fut, en revanche, pas extrêmement surprise par sa réaction glaciale en réponse à son jeu de séduction. Du moins elle ne le montra pas si c'était le cas. Mais c'était vrai ! Bon sang ! A quoi jouait-elle ainsi ? Si elle cherchait à le faire exploser sous l'émotion ou l'exitation, elle allait réussir. Mais c'était absolument hors de question. Kylian savait se tenir et même s'il devait avouer avoir pensé une seconde à l'embrasser, il fallait qu'il révise un peu son point de vue sur leur étrange relation.

En revanche, elle fut surprise et tenta même de se dégager lorsqu'il lui prit la main pour la soigner. En un sens, il comprenait aisément qu'elle manque d'une certaine confiance en le voyant pointer sa baguette sur sa blessure avant qu'elle n'ait eu le temps de se dégager mais Kylian ne lui voulait aucun mal. Ce qu'elle finit par vite comprendre. Mais sa réaction fut tout aussi désagréable qu'il l'avait été en lui lâchant la main. Ce qui, cette fois, le mit de méchante humeur.

« C'est à ce moment-là que je te remercie ? »

Comme première réponse, Kylian la fusilla du regard. Cette fille était impossible ! Après tout, il avait le droit de se mettre en colère si elle se blessait inconsciemment, non ? Non, bien sur. Il n'était ni son ami, ni son frère, ni son petit ami — a cette pensée, son estomac se contracta douloureusement sans qu'il ne s'en rende compte —. Alors pourquoi s'inquiétait-il de la sorte lorsqu'elle se blessait ? Il n'en avait aucune idée. Enfin si, une, mais il refusait de se l'avouer ou même peut être ne la comprenait-il pas. Il allait lui rétorquer que la prochaine fois il la laisserait se débrouiller seule et qu'elle ne viendrait pas se plaindre, mais elle lui avait déjà tourner le dos. Décidement, le beau Cassidy détestait lorsqu'elle faisait ça. De quel droit lui tournait-elle ainsi le dos ? En fait, à chaque fois que leurs petits jeux prenaient fin, Phœnix s'en allait sans un regard, sans un sourire, pour le laisser ruminer seul sur sa défaite ou sa victoire. Alors, certes, la fois précédante il avait tenté de la rattraper mais uniquement parce qu'elle avait remuer en lui un drole de sentiment en s'approchant trop prêt. Cette fois, il n'avait aucune raison de la rattraper et c'est pourquoi il se contenta d'abord de la regarder partir, alors qu'elle lui lançait un vague « bonne journée ».

C'est au moment où elle se trouvait déjà loin, les piles de vieux objets les séparant, qu'ils se rendit compte qu'il n'avait aucune envie que le jeu prenne déjà fin. Il était pourtant habituer à ce que cela ne dure pas. Parfois même, deux répliques et les voila qui repartaient déjà. Mais aujorud'hui, il voulait que cela continue, qu'elle reste avec lui. Se demandant inconsciemment s'il était malade, il éleva une voix dure et froide alors qu'au fond de lui, c'était un être désespéré et indécis, timide même, qui ronchonnait, pour s'exclamer :

« Alors c'est ça le courage des Gryffondor ? Tu tournes le dos et tu files droit ? T'as pas peur ? Après tout, je suis un Serpentard, non ? Qui te dit que je ne vais pas en profiter pour t'attaquer lâchement en traitre ? Ma compagnie est donc si déplaisante à tes yeux ? »

Il ne savait pas ce qui l'avait poussé à dire ça exactement. Il aurait même pu dire n'importe quoi d'autre. En fait, ce n'était pas le contenu qui était important dans ses paroles, mais plutôt le contenant ; le motif. Il voulait la voir rester plus longtemps que cela auprès de lui mais ça, jamais il ne le dirait à voix haute.

Ah Phoenix, Phoenix, Phoenix … Gryffondor, mais pas comme les autres. Intelligente, mais pas gonflante. Marrante, mais pas trop. Loufoque, sans doute. Complexe, ça oui. Il n’y avait bien qu’elle chez les rouges et ors pour choisir un tel endroit pour aller trouver le calme. Certes, les Gryffondors ont la réputation d’être courageux et tout le tatouant, mais en y regardant de plus près ce n’était pas forcément le cas à chaque fois. Nombreux avait peur de ce grenier. Certes il faisait sombre en même temps c’était un grenier, il y avait des rumeurs comme quoi une bête y vivait. Sur ce second point la demoiselle n’était pas vraiment d’accord, elle qui avait arpenté de long en large le lieu sombre, elle ne trouva jamais présence de cette bête. Encore une légende inventée pour occuper les élèves et surtout les convaincre de ne pas venir ici. Il était sans doute interdit de venir dans ce lieu, après tout s’il était sécurisé ce n’était pas pour rien. En même temps, si l’administration voulait absolument que les élèves n’y aillent pas, ils auraient pu mettre une sécurité plus importante. Car même un élève de deuxième année serraient parvenu à entrer.

Ce lieu effrayait donc bon nombre d’élève donc il y avait de plus forte de chance d’y trouver la tranquillité c’est d’ailleurs pour cela que Mademoiselle Kingston s’y rendait. Et puis il y avait aussi la curiosité, car il restait encore sur ce toit de l’école, de nombreux objet poussiéreux. Et qui n’a jamais eu envie de découvrir un trésor ? Voilà donc les deux raisons qui faisaient que la demoiselle venait souvent en ce lieu même si la première était plus forte que la seconde. Ce n’est donc absolument pas parce Kylian s’y trouvait qu’elle s’y était rendue, d’ailleurs, au début elle ne savait même pas qu’il était là. C’est seulement après quelques minutes qu’elle entendit la présence de quelqu’un et décida de se manifester.

Désormais la jeune rouge et or avait passé son chemin, après avoir entretenu une petite conversation piquante avec Monsieur Cassidy. Mais juste avant de partir, elle s’était plus ou moins amusée à le séduire. Simplement, car elle en avait eu l’idée et simplement pour cela ou du moins c’est ce qu’elle pensait. Donc, la demoiselle reprit son chemin après l’avoir saluer. Mais sa tranquillité fut de courte duré, car le jeune homme la rattrapa en lui prenant la main pour guérir la blessure qu’elle s’était faite auparavant. Un moment plutôt étrange, c’est comme si Kylian avait été inquiet ou encore énervé qu’elle ce soit blessée ce qui surprit grandement la demoiselle. Mais elle se dit que ça devait être son esprit qui lui jouait un tour et que ce que faisait le Serpentard pour elle n’était pas l’expression d’une inquiétude.

Une inquiétude qui disparu vite pour faire réapparaitre ce côté froid et méchant de sa personne. La jeune femme ne se gêna pas de répondre à son attitude par une phrase piquante. Puis, encore une fois, elle passa son chemin ne manquant cette fois-ci non plus de saluer. Cette fois-si elle utilisa son second prénom, simplement parce que la première fois elle avait utilisé Kylian. La demoiselle avait donc reprit son chemin, plus elle avançait plus les objets se faisaient nombreux sur le sol. Et alors qu’elle se faisait presque invisible aux yeux du jeune homme, ce dernier lui adressa la parole. Il dut crier, car elle était déjà loin. Des paroles qui firent naître sur le visage de la rouge et or un sourire. Pourtant, elle continua sa route et ce pendant quelques secondes comme si elle n’avait rien entendu.

Puis, elle se retourna marcha comme à son habitude jusqu’au jeune homme : sans se presser. Arrivée à lui, elle fut beaucoup plus rapide et parvint à lui attraper les poignets pour ensuite l’entraîner avec lui contre le mur. Ils se retrouvèrent ainsi l’un contre l’autre collé, Kyllian contre le mur et Phoenix contre le jeune homme. Sur le visage de la demoiselle rayonnait un sourire, un sourire qui à lui seule illuminé le visage de la jeune femme. Mais pas d’un illuminement montrant de la joie, mais plutôt un côté machiavélique, en colère : sombre pour résumer.

Jamais ils n’avaient été aussi proche, collés tout deux contre le mur. Le souffle de la jeune Gryffondor heurtait la peau blanche du Serpentard et leur yeux se croisèrent pour ne plus se détacher pendant plusieurs secondes. Les cheveux de la demoiselle frôlèrent la peau du vert et argent. Leur visages étaient tout proches. Phoenix tenait toujours les poignets du Serpentard à l’aide de ses mains.

« Qu’est-ce que t’attendais pour m’attaquer par derrière ? Une invitation ? Entre nous, ce n’est pas moi qui manque de courage, mais toi Monsieur le Serpentard. De puis quand les verts et argents apprécient-ils les rouges et ors ? Ainsi, je te manquai déjà. »

Son sourire s’agrandit et s’adoucie ressemblant ainsi à un sourire victorieux.

Il avait cru un instant qu'elle ne reviendrait pas en arrière... Que tout allait prendre fin jusqu'à la prochaine fois. Elle était déjà loin quand elle se retourna. Un éclat de joie brilla un court instant dans les yeux du Serpentard, qu'il dissimula vite pour ne pas paraitre trop enjoué — surtout que peut être cela ne présageait rien de bon avec ce qu'il venait de lui dire. Et même si elle se dépécha de parcourir le sens inverse, Kylian eut l'impression qu'une éternité les séparaient. Absorbé par la vue de la jeune femme qui avançait d'un pas décidé vers lui, il ne comprit même pas ce qui lui arrivait. Il sentit simplement qu'elle lui aggripait les poignet avec férocité et qu'elle le plaquait contre un mur. Kylian en eut le souffle coupé. Pas de douleur. Mais de surprise. Et il eut tellement de mal à étouffer un gémissement qu'il fut certain qu'elle l'entendit. D'ailleurs il eut encore plus de mal à s'empêcher de gémir à nouveau devant ce sourire carnacier, féroce.

Leurs deux corps étaient collés l'un à l'autre. D'ailleurs, Phœnix devait surement sentir contre sa poitrine les battements effrénés du coeur du beau brun qui s'était emballé comme s'il avait décidé de battre en quelques secondes toutes les pulsations qu'il aurait pu battre en plusieurs années. La surprise et l'exitation animaient les traits de Kylian. Il n'avait jamais vu une fille aussi spontanée, particulière et entreprenante que la belle Kingston. Quand les cheveux de la jeune femme frôlèrent, le corps de Kylian trembla de désir tout entier. Elle allait probablement le rendre fou.

« Qu’est-ce que t’attendais pour m’attaquer par derrière ? Une invitation ? Entre nous, ce n’est pas moi qui manque de courage, mais toi Monsieur le Serpentard. De puis quand les verts et argents apprécient-ils les rouges et ors ? Ainsi, je te manquai déjà. »

Les paroles de Phœnix lui tombèrent dessus comme un couperet. Il n'avait jamais eu l'intention d'attaquer la Gryffonne de toute façon... il avait dit ça uniquement dans le but de la voir se retourner et revenir et voyez comme cela avait bien marché. Même s'il ne pensait pas que les évenements prendraient une telle tournure. Le jeune Cassidy ne savait plus ou donner de la tête et le sourire de son ainée de un an était à présent doux, victorieux, sublime. C'était parfaitement ça, elle avait raison. Elle lui manquait. Se battre avec elle lui manquait constamment. L'avoir en face de lui lui manquait. Ne pas croiser son regard était une torture. Ne pas sentir son souffle sur son visage aussi. Tout comme s'empêcher de l'embrasser. Mais ça, c'était un sentiment neuf, que lui même n'avait pas encore identifié. Et c'est à ce moment là qu'il se rendit compte qu'il était en position de faiblesse, ses poignets toujours sous l'emprise de la jeune femme qui semblait ne plus vouloir le laisser partir. Au comble de l'excitation, il parvint à répondre en se mordant la lèvre !

« Qui a dit que je t'appréciais ? Je te déteste Phœnix ! Tu es abominable avec moi ! Parce que tu fais ce que tu veux de moi tu crois que je vais me laisser faire ? »

Une idée folle lui vint alors et sans prévenir il s'écarta du mur et inversa les roles, la plaquant avec le plus de délicatesse mais de fermeté entre le mur et lui. Il était un peu plus grand qu'elle mais se sentait pourtant inférieur devant la puissance qui émanait d'elle. Et le pire c'est qu'il commençait à souffrir de cette excitation, de cette situation et de son envie de savoir quel sentiment étrange lui retournait ainsi l'estomac depuis un bon quart d'heure ; depuis son arrivée en fait. Ses poignets étaient toujours maintenus par la jeune femme mais c'était-elle qui se trouvait coincée contre ce mur. Il se dégagea rapidement et attrapa ses mains, mêlant ses doigts au siens avant de se pencher si prêt d'elle que, lorsqu'il parla, ses lèvres touchaient presque les siennes à chaque mots qu'il prononçait :

« J'ai une terrible envie de t'embrasser. Seulement je crois qu'en vil Serpentard, je n'aurai pas le courage de le faire. Mais je crois aussi que tu n'es pas plus courageuse que moi ! » Raya t-il d'un ton mauvais.

Ses yeux au regard noir empli de désir se posèrent sur les siens et son air agressif fondit aussitôt. Il se rendit alors compte de ce qu'il venait de dire et se demanda ce que la jeune femme allait en penser. Lui même ne comprenait pas pourquoi il avait dit ça. Ses paroles s'étaient échappées seules de sa bouche. Bien sur, c'était cet étrange sentiment qui lui avait commandé de le dire, mais il ne s'était même pas demandé pourquoi il se serait empêché de le dire. Cela lui avait parut tellement naturel. Probablement un peu trop et soudain, il eut peur de regretter. Mais d'un autre coté, il mourrait d'envie de dévorer les lèvres tentatrices de la jeune femme qui se trouvait toujours contre lui et qui était l'objet de toute son excitation. Oui, elle l'avait probablement rendu fou. Et jusqu'au dernier moment, ils se montreraient désagréables, déplacés... Peut être que la provoquer n'était pas la meilleure des solutions, mais c'est pourtant ce qu'il fit. Il relacha légèrement son étreinte et, d'une voix moqueuse et chaude, ajouta dans un murmure :

« Tu as raison, tu aurais eu ta place à Serpentard. Tu n'oseras rien, et surtout pas contre moi... »

Il était évident qu'en disant cela, Kylian espérait juste la provoquer. Déclencher quelque chose, la moindre réaction. Mais il se doutait qu'elle prendrait ça pour un pièce, alors que ce n'en était pas vraiment un. Et puis, après tout, si un sentiment étrange l'animait depuis quelques temps à l'égard de la belle, remuant son coeur et son ventre, il doutait qu'elle éprouvait la même chose, elle qui le descendait toujours en fl^che, agressive au possible. Mais qui sait, n'est-ce pas ?

Ce n’était pas le fait qu’il est attaqué la maison à laquelle elle appartenait qui l’avait fait revenir, ni le fait qu’il critique son courage. Si elle était revenue c’est parce qu’il l’avait attaqué peut importe le contenu de cette attaque, il l’avait attaqué et elle ne pouvait pas rester là-bas sans rien faire. Car sous ses airs d’ange et de fille simplette, c’est une personne qui n’aime pas se faire marcher sur les pieds et qui ne se laisse pas faire. Certes quand elle est arrivée à Poudlard cela était peut-être le cas, mais avec le temps la demoiselle s’est endurcie et n’a plus peur de répondre à ceux qui la cherche en particulier à Kylian. C’est donc pour cela qu’elle se retourna et alla le rejoindre, sans se presser il faut l’avouer. L’expression de son visage n’était pas très rassurante, mais ne laissait pas entrevoir ce qu’elle avait l’intention de faire. En réalité, elle-même ne savait pas trop quoi faire. Mais c’est en se rapprochant vraiment du jeune homme qu’elle décida. Ce fut instinctif, elle n’eut pas vraiment à réfléchir, ce fut comme un reflexe, une évidence peut-être.

Alors, quand elle fut à sa hauteur elle lui attrapa les poignets avec fermeté et l’emporta jusqu’au mur où elle le plaqua avec une légère violence. Il l’avait taquiné, c’était à son tour. La demoiselle ne lui lâcha pas les poignets sinon s’aurait été lui donné une issu de secours et elle voulait être certaine qu’il allait entendre ses paroles. Sans doute aurait-elle pu le faire d’une autre manière, mais c’était la seule chose qu’elle avait trouvé. A ce moment-là, Phoenix pouvait apparaître comme une personne presque dangereuse même effrayante, avec ce sourire sur son visage. Son visage qui n’était d’ailleurs non loin de celui du jeune homme à telle point qu’ils pouvaient sentir le souffle de l’autre sur leur peau. Et une fois qu’elle fut certaine qu’il ne pourrait s’échapper elle parla. Des paroles qui répondaient parfaitement à l’attaque que le Serpentard lui avait lancée quelques temps auparavant.

La jeune rouge et or maintenu son regard dans celui du jeune homme en même temps regardait autre part aurait donné au jeune homme un sentiment de satisfaction comme une demie-victoire et ça, Phoenix ne voulait pas. Alors, elle maintenu son regard dans celui du jeune homme. Son cœur lui aussi avait doublé son rythme, tellement que cela lui faisait mal, elle ne chercha pas à comprendre cette cause bien trop occupé. C’est à ce moment-là que le jeune homme répondit de quoi l’occuper et ainsi moins penser à ses battements de cœurs. Une réponse qui fit se refermer un peu les yeux de la jeune rouge et or comme peuvent le faire les animaux sur le point d’attaquer. Voulant répondre, elle relâcha légèrement l’étreinte qui lui permettait de maîtriser le Serpentard. Et il en profita pour inverser les rôles, elle en fut d’ailleurs surprise ce qui l’énerva. C’était désormais à elle de se retrouver contre le mur et retenu par le vert et argent. Elle avait toujours ses mains sur les poignets du jeune homme, mais rapidement ce dernier vint mêler ses doigts aux siens ce qui lui fit ressentir quelques frissons. Des frissons qui eurent de nouveau lieu quand il s’approcha d’elle, mais surtout quand il parla. Les battements de son cœur se firent encore un peu plus nombreux et plus douloureux.

La jeune femme ne lui répondit pas, se contentant de le regarder dans les yeux. Puis doucement il relâcha un peu son étreinte qui maintenait ses mains et la jeune femme en profita. En effet, elle avait encore sa baguette à la main et elle la leva légèrement pour pouvoir être certaine que cela toucherait le jeune homme. Et dans un murmure elle lui lança un sort.

« Petrificus Totalus. »

Un sort bien simple qui immobilise la personne visée qui ne peut après ce sort que bouger les yeux ce qui fut le cas pour Kylian. Quand la demoiselle vit que cela avait marché un sourire naquît encore une fois sur son visage, un sourire à la pointe de l’inquiétant. Elle eut même un léger rire.

« Sa c’est pour avoir pensé que je ne pouvais rien te faire. »

Elle le laissa ainsi quelques secondes, le regardant avec victoire.
« Finite incantatem. »
Un sort qui permit d’annuler le précédent ainsi Kylian put de nouveau bouger, mais à peine eut-elle fini le sortilège qu’elle plaque ses lèvres contres celles du Serpentard. C’est ainsi qu’ils échangèrent pendant quelques secondes un baiser, rien qu’un baiser rien de très extraordinaire, enfin en apparences. Puis la demoiselle se retira, toujours contre le mur, elle le regarda dans les yeux.

« Et ça, s’était pour te montrer que tu avais tord, que mon courage est assez grand et que je n’ai pas peur de toi. »

Les battements de son cœur n’avaient pas baissé, au contraire, ils avaient encore augmenté un peu plus, mais elle fit comme si de rien n’était et ne chercha pas à comprendre pourquoi cela lui faisait ça. Une fois sa phrase finit, la demoiselle tenta de quitter l’étreinte du jeune homme mais elle eut du mal jusqu’au moment où il sembla se détendre. Elle en profita donc pour inverser les rôles, ainsi, de nouveau, il se retrouvait contre le mur. Le sourire victorieux était revenu sur le visage de la rouge et or.

« Bonne journée Cassidy. »

Son sourire victorieux devint un sourire polit puis elle sépara ses mains de celle du jeune homme avant de se reculer et ainsi pouvoir reprendre son chemin, encore une fois. Et encore une fois, au fond d’elle, elle espérait que le jeune homme la rattraperait. Qu’il vienne la chercher peut importe la manière. Car, cette fois-ci, elle se fit la promesse de ne pas y retourner s’il lui parlait. Alors s’il voulait de nouveau reprendre, c’est lui qui devra se déplacer, car la jeune rouge et or continuera son chemin et ce même s’il l’appelle.

Le jeune homme sentit tout de suite que cela ne plaisait guère à la belle de se retrouver à son tour en position de faiblesse mais il n'y prêta pas vraiment attention car il la sentit frissonner lorsqu'il entremêla ses doigts aux siens. Un frisson qu'il partagea d'ailleurs. Il ne savait pas vraiment ce qu'ils faisaient là. D'habitude ils se contentaient de s'envoyer sur les roses. Il se souvenait très bien comment tout cela avait commencé de plus. Ca frisait l'absurde. Elle l'avait attaqué une fois, alors qu'ils ne se connaissaient pas et depuis elle l'attaquait souvent, essayant de briser chacun de ses masques mais jamais ils n'avaient été aussi proches physiquement et émotionnellement. Or, cette fois ci, ils étaient vraiment extrêmement proches. Ses paroles non plus ne semblèrent pas lui plaire à la façon dont elle plissa les yeux... Mais ce à quoi il ne s'attendit pas c'était bien ça :

« Petrificus totalus. Ca c’est pour avoir pensé que je ne pouvais rien te faire. »

Il aurait pourtant du le prévoir. Dans le passé ils avaient déjà eu recours à des sortilèges pour répliquer mais là, il avait probablement pensé qu'ils avaient passé ce cap. Il s'était trompé. Le corps tout entier de Kylian se raidit contre le sien. Ses mains emprisonnant toujours les siennes. Incapable de bouger. La colère monta d'un cran. Mais plus parce qu'il se sentait stupide d'avoir baissé la garde que parce qu'elle lui avait jeté un sortilège. Quel crétin il avait été de croire qu'elle allait baisser la garde un moment, non mais vraiment. Il détestait son petit regard triomphant. Il détestait ce petit sourire victorieux. Mais à la fois, il les contemplait, tout bonnement fasciné. Et la voila qui relâchait son sortilège. Ok, il avait été stupide de lui dire qu'elle ne pouvait rien faire ; mais il ne le pensait pas de toute façon. Il avait dit ça juste pour la provoquer, pour changer. Enfin, elle venait de le libérer et il n'allait pas s'en plaindre. Tout redevenait comme avant. A croire qu'en fait il s'était trompé. Il ne l'attirait pas, elle n'éprouvait toujours que de la curiosité et de la colère envers lui et le sentiment désagréable et papillonant qui agitait ses propres entrailles était à sens unique. Son coeur se serra alors à un tel point qu'il crut qu'il allait imploser devant cette constatation.

C'est alors qu'elle plaqua brusquement ses lèvres aux siennes. Les yeux de Kylian s'équarquillèrent sous le choc et la surprise et il se contenta de la regarder de nouveau pétrifier. Il bougeait même probablement encore moins que quand elle l'avait immobilisé à l'aide de la magie tant il était choqué. Ce qu'il avait secrétement espérer en la provoquant était en train de se produire. Phœnix Kingston était en train de l'embrasser. Pas d'un baiser fougueux ou passionné. Encore moins amoureux et langoureux... Non, elle avait juste posé ses lèvres sur les siennes, déterminée. Et pourtant, par ce simple geste, le jeune Cassidy que son corps tout entier allait exploser. Il sentait son sang bouillir dans chacune de ses veines, ses pensées tourbillonner, sa peau était parcouru de minuscules décharges électriques et ses doigts fourmillaient. Ses cheveux en eurent pour leur compte, défilant par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel en quelques secondes avant de retrouver leur couleur initiale. Mais il n'y prit même pas garde, toujours stupéfait et immobile, à ne même pas répondre au baiser tant il était surpris. Il se contentait de se laisser embrasser. Et malheureusement, le baiser fut de très courte durée.

« Et ça, c'était pour te montrer que tu avais tord, que mon courage est assez grand et que je n'ai pas peur de toi. »

Le beau jeune homme revint enfin à la réalité, réalisant à peine qu'elle s'était détaché de lui, que ses lèvres si douces n'étaient plus collées aux siennes. Non, elle lui tournait déjà le dos, et elle l'appelait par son nom de famille. C'était tellement peu famillier... Trop courtois. Trop banal. Alors, ainsi, elle l'avait embrassé juste pour lui prouver qu'il avait tord ? Quelque part, ça n'aurait pas du l'étonner ; après tout, ils n'étaient ni amis, ni amants, ils étaient juste deux adolescents qui se cherchaient des noises continuellement. Mais Kylian devait se rendre à l'évidence... un autre sentiment s'était développé entre eux — visiblement à sens unique. Et tandis qu'il carressait ses lèvres du bout des doigts, sans vraiment se rendre compte de ce qu'il s'était passé, elle filait, elle le laissait en plan. Son coeur semblait vouloir s'échapper de sa poitrine et une horrible vague de tristesse douloureuse s'empara de lui. Pourtant, il refusait d'éprouver ce sentiment envers la jeune femme, surtout si c'était à sens unique. Elle passait son temps à le rabaisser, le piquer... comment aurait-ce été possible ? Ca ne l'aurait pas été, tout simplement. Et cela déchirait les entrailles du jeune homme qui fit volte face.

Il lui parut un instant qu'il était trop tard. Il avait révassé trop longtemps. Elle avait disparu, comme à chaque fois. Sauf que d'habitude, ce qu'ils échangeaient n'était pas aussi puissant, loin de là même. Il scruta le décor, désespéré, mais ne la vit. La fatalité le frappa alors. Il ne fallait pas qu'il la cherche : cela aurait rendu ce sentiment innommable encore plus réel et il ne voulait pas se rendre à l'évidence, il n'était pas dépendant. Pourtant, le souvenir du baiser était cuisant. Il n'avait même pas pu lui répondre, lui montrer de quoi il était capable. En un sens, il voulait se venger. C'était toujours comme ça, à la fin de chacun de leur affroptement, le perdant voulait sa vengeance la fois suivante. Et cette fois, sa vengeance était toute trouvée. Mais oserait-il ? Alors qu'il était certain qu'elle ne partageait pas ce sentiment. Probablement pas. Et cette pensée le mit dans une colère noire. Et malheureusement, alors qu'il courrait entre les objets afin de la retrouver, ce serait elle qui en payerait les frais. Après tout, elle l'avait cherché. Elle le torturait. Elle venait à jamais de l'emprisonner pour la torture parce qu'il se rendait compte qu'il aimait à sens unique. Aimer... En était-il sur au moins ? S'en était-il rendu compte ?

Il la trouva enfin, marchant d'un pas décidé. Elle semblait l'avoir oublié. Oui c'était ça. Le vert et argent avait du lui sortir de la tête. Après tout, elle avait raison. Les verts et les rouges n'étaient pas fait pour s'apprécier. Et cette pensée le rendait encore plus énervé, malade. Elle était à deux mètres de lui, maximum, lorsqu'il cessa de courir. Sa voix n'avait jamais été aussi dure, méchante. On sentait à des kilomètres qu'il n'avait jamais aussi peu rit de sa vie. Ses cheveux même étaient devenus noir corbeau, tout comme la couleur de ses yeux.

« Alors ça t'amuse ? Tu veux savoir Kingston ? Tu me donnes envie de vomir ! Va t'en ! Le petit jeu ne marche plus ! FOU MOI LA PAIX MAINTENANT ! OUBLI MOI ! »

Ce n'était pourtant pas tout à fait exact. Ce n'était pas elle qui lui donnait envie de vomir. Non, loin de là. Ce qui le mettait dans une colère noire, c'est qu'elle n'éprouve pas les mêmes choses que lui. Pourtant, lui même n'était pas conscient de ses sentiments. Mais il n'en avait rien à faire. Peut importe la raison de sa colère, peut importe qu'il ne la connaisse pas... il fallait qu'il déverse. Et malheureusement, il aurait fallu lui dire que ce n'était pas avec de telles paroles que Phœnix allait lui sauter au cou. Non, vraiment pas. Mais il n'en était même pas conscient. Pourtant, le regret monta petit à petit en lui, comme une horrible nausée. Qu'est-ce qu'il avait dit ? Non, il ne voulait pas qu'elle l'oublit, pas non plus qu'elle s'en aille... Il préférait même se battre jusqu'au sang avec elle. Mais elle ne le saurait pas. Même lui ne s'en doutait pas. Finalement, ça n'a pas que du bon d'avoir trop de facettes. Car si les autres n'arrivaient jamais à l'apprivoiser et le connaître, lui même était incapable de se comprendre totalement de temps en temps.

Un baiser, un simple baiser. Cela aurait même pu ne pas être considéré comme un baiser pour la simple raison que la demoiselle se contenta de posa ses lèvres sur celles du jeune homme. Cependant, cela avait été un baiser, car il n’y avait pas eu un simple posement de lèvre. Il y avait eu beaucoup plus que ça, il y avait eu toutes ces sensations qui avaient eu lieu en même temps. En effet, le cœur de la jeune femme s’emballa encore un peu plus, une sensation de chaleur intense ne l’envahit. Une sensation de chaleur à la limite du désagréable tout comme les battements de son cœur. Elle crut même à un moment que son cœur allait s’arracher tellement cela était fort et tellement les battements étaient nombreux. Des frissons la parcoururent aussi, des frissons parfois chauds comme parfois froid. Certains lui passant dans le dos ou bien autre part. Ses mains se firent aussi tremblantes, le jeune homme dut sans doute le sentir puisqu’ils avaient encore leurs mains dans celles de l’autre.

Puis il vint le moment où il fut temps de quitter ses lèvres chaudes et à la fois froide comme sucrée et salée. Phoenix quitta donc doucement les lèvres du Serpentard, le regardant dans les yeux et lui lassant un pic concernant ce qui venait de se passer et ce qu’il avait dit un peu avant. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’elle remarqua que les cheveux du jeune homme avaient changé de couleur et ce pas qu’une fois. Alors qu’elle l’embrassait, ses cheveux étaient passés dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Etonnamment elle n’eut pas de réponse à son geste ou encore à ses paroles, ce qui venant du jeune homme était chose étrange. Mais chose encore plus étrange, il semblait pétrifier comme si le sortilège faisait encore effet. Mademoiselle Kingston se dit que ce n’était que le jeune homme qui voulait faire le malin et ainsi la faire partir.

D’ailleurs elle partit, mais pas parce qu’il était resté immobile, simplement parce qu’elle avait décidé de partir. Partir pour continuer son chemin, car restait aurez pu mener à plus qu’un simple posement de lèvre. Sans doute aurait-elle été capable de reposer ses lèvres sur celles du jeune homme et pas simplement les poser. Phoenix parvint à se dégager du jeune homme, car il était tout bonnement pétrifié. Et à peine fut-elle sortie de cette étreinte qu’elle reprit sa route ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Son sang bouillait, son cœur semblait vouloir quitter sa place et lui arracher la peau. Cela lui fit même très mal à un telle point qu’à un moment elle posa sa main sur l’endroit ou se trouvait son cœur et appuya comme si elle tentait de le faire entrer un peu plus. Ses pensées étaient confuses et n’avaient pas vraiment de sens tellement elles étaient bruyantes. La demoiselle chercha de quoi s’occuper voulant éviter absolument de penser à Kylian.

La demoiselle continua donc son chemin tentant de se concentrer sur le lieu dans lequel elle se trouvait. Les objets se faisaient de plus en plus nombreux et sans doute de plus en plus anciens. Elle cherchait désespérément quelque chose qui ferrait sortir le jeune homme de ses pensées. Elle ne voulait pas se dire qu’elle l’aimait ! Elle ne voulait pas se retrouver piégée dans le jeu de l’amour ! Mais pauvre Phoenix, elle y était déjà enfermée. Et rien ne pourrait la faire en sortir si ce n’est le jeune homme. Ce dernier ce manifesta d’ailleurs, alors qu’elle avait continué son chemin. La demoiselle l’avait entendu arriver, mais avait continué son chemin. Quand il s’arrêta, il ne tarda pas à parler. Des paroles qui touchèrent énormément la demoiselle qui ne fit comme si de rien était continuant son chemin. Pourtant son visage s’était figé. Et même si elle ne voulu pas le montrer, son état se ressentit, en effet son pas fut plus lent et lasse.

Phoenix continua son chemin et le jeune homme ne revint jamais vers elle. Elle, elle avait continué sa route et ce pendant plus d’une heure. Et puis ce fut de trop, elle ne parvint plus à se mentir à elle-même et se laissa tomber sur le sol se faisant presque mal. L’endroit était bien poussiéreux et cela ne sembla pas la déranger. Le temps passa, passa et encore passa. La nuit vint même à tomber et dans le château certaines personnes s’inquiétaient pour elle. C’est ainsi que ses deux camarades de chambre firent le tour du château demandant à des connaissances s’il n’avait pas vu Phoenix. Elles demandèrent même à des Serpentard les personnes qu’elles aimaient le moins.

Au diner, aucune trace de Phoenix, une chaise vide parmi la grande tablet. Au coucher, un lit vide dans la chambre. La jeune femme se trouvait toujours dans le grenier, allongeait dans la poussière. Le jeune homme avait fait plus de dégât qu’il ne le pensait, il l’avait fait se remettre en question sur la totalité de sa vie. Elle revoyait dans sa tête touts les passages de sa vie, elle revit sa mère mourir sous ses yeux, elle revit tellement de choses. La nuit était tombée complètement, le grenier était désormais plongé dans le noir sauf à l’endroit où la rouge t or se trouvait. Malgré son état, elle avait laissé sa baguette faire un faisceau lumineux.

Et puis elle se leva, décidant de quand même allait prévenir ses amies qu’elle allait bien et ainsi ne pas attiré plus que ça l’attention. Phoenix avait attendu la nuit ainsi il y avait beaucoup moins de chance qu’elle croise quelqu’un et en effet, elle ne croisa personne. C’est sans un bruit que la Gryffondor regagna sa chambre après plusieurs minutes dans le château. Là-bas, elle réveilla l’une de ses camarades de chambre et lui assura que tout allait bien, qu’elle avait juste besoin de s’isoler un moment. Son amie ne tenta pas de comprendre se disant que son amie avait simplement besoin d’être seule un moment.

Après avoir prévenu, Phoenix quitta sa chambre pour ensuite quitter la tour des rouges et or pour enfin de compte retourner au grenier. Encore une fois, elle ne croisa personne sur sa route et ainsi elle n’eut pas d’ennuie. Une fois son but atteint, elle marcha se retrouvant quelques minutes plus tard l’endroit où elle avait embrassé plusieurs heures auparavant le Serpentard. Mais elle passa son chemin, continuant de marcher pendant de longue minutes. Jusqu’au moment où elle trouva un coin intéressant, il y avait plusieurs vieux matelas. La jeune femme se laissa tomber sur l’un d’eux et se contenta de rester allongé. Ses yeux étaient grands ouverts et ne regardait rien en particulier, c’est comme si elle regardait dans le vide. Ce regard que l’ont peut voir sur les aveugles. Elle resta ainsi plusieurs minutes avant de remarquer la présence d’un objet coupant près d’elle, un objet qu’elle attrapa avant d’appliquer sur sa peau. Enfin, appliquer, plutôt elle appuya sur le milieu de son avant bras. Elle appuya tellement fort qu’au bout d’un moment elle commença à saigner. Ainsi, elle se fit une assez grande blessure où le sang s’échappait. Bien évidemment, elle avait mal, mais la jeune femme avait besoin de cette douleur, elle voulait sentir cette douleur.

Ce besoin qui parfois l’aider à réfléchir ou plutôt à se sentir en vie. Etrange sans doute serrait-elle dite comme folle par un spécialiste à cause de son comportement, mais c’est la seule manière qu’elle trouvait pour pouvoir prendre des décisions, pour penser correctement, pour faire des choix, pour se sentir en vie. Ainsi, Phoenix était allongée sur un vieux matelas dans le grenier de l’école se faisant saigner. La jeune femme reposa l’objet où il était. Elle avait laissé sa baguette non loin, ainsi la lumière n’était pas trop forte ni trop faible. C’est ainsi qu’elle se mit à réfléchir.

Spoiler:

Elle se s'était pas retourné. Et il l'avait laissé filer. Il l'avait juste vu se raidir lorsqu'il lui avait hurlé après des choses qu'il ne pensait pas. Des choses horribles en réalité. Et en la voyant s'éloigner jusqu'à ce qu'elle soit hors de vue, il se rendit compte de son horrible erreur. Le regret le submergea alors, l'étouffant. Comme dans un rêve, il lui sembla qu'il lui hurlait de revenir, mais il n'en était même pas certain. Il savait parfaitement qu'il avait causé de nombreux dégats.

Une heure ? Deux heures ? Toute la nuit ? Kylian ne savait pas depuis combien de temps il était là, debout, immobile, parmi ces objets. La nuit était tombée depuis très, très longtemps. Il ne se doutait pas que Maël avait entreprit de questionner tout le monde sur l'endroit où se trouvait son meilleur ami, ainsi que ses amis. Il ne se doutait pas non plus que, après avoir errer seule trop longtemps, Phœnix était enfin sortie du grenier, à l'instant, pour aller avertir ses amis. Non, elle devait toujours se trouver dans le grenier. De plus, ayant perdu la notion du temps, Kylian imagina que cela ne faisait pas longtemps qu'ils se trouvaient là. Ses lèvres tremblaient. Il fallait qu'il la retrouve. S'il la laisser partir à nouveau, sur des mots pareille, plus jamais il n'oserait lui adresser la parole et elle ne voudrait plus non plus, il en était sur. Et il l'aurait d'ailleurs mérité. Au moment même où Phœnix sortait du grenier, Kylian se mit à courir entre les objets, criant son prénom de toute ses forces pour la retrouver. Mais elle ne lui répondit jamais. Et au bout d'une heure à avoir arpenté le grenier en vain, il se fit une idée.

Une envie de vomir, pleurer et crier, — il ne savait pas trop — l'étreignait, et c'est le coeur prêt à exploser qu'il finit par sortir du grenier. Il descendit les huits étages (comprenant le sous sol), d'un pas lent, esperant la croiser sans le vouloir. Mais il ne la vit jamais. Non, tout ce qu'il vit en arrivant devant le passage de sa salle commune, ce furent Maël et ses trois plus proches amis, attendant de pieds ferme. Dès qu'ils l'apperçurent, Maël le premier, celui ci courut à sa rencontre et lui ascéna un coup de poing sur l'épaule, le faisant chanceler.

« MEC ! ON AVAIT DIT SORTIE DANS LA FORÊT INTERDITE ! T'AS PAS CHOISI TON SOIR ! ON A CRU QUE TU T'ÉTAIS FAIT BOUFFÉ ESPECE DE CRÉTIN ! T'IMAGINES PAS LA TROUILLE QUE TU NOUS AS FAIT ! »

Kylian ne répondit pas. Son meilleur ami avait raison. Ils leur était tous arrivé parfois de s'éclipser sans dire où ils allaient... ils étaient assez grand sans avoir besoin de donner de compte rendu aux autres. Mais là, ce soir là, il avait oublié la sortie dans la forêt interdite et il comprenait aisément que ses amis se soient imaginé les pires scénarios du genre Kylian tué par une acromentule, ou piétinné par un centaure. Mais il n'y pensait déjà plus. Il ne voyait que Phœnix et n'entendait que son dernier cri, ses horreur proférées à son encontre. Il n'entendit même pas Maël lui dire qu'ils avaient retourné une partie de la forêt, qu'ils avaient même pensé à avertir un professeur — ce qu'ils n'avaient pas fait heureusement —, qu'il allait le tuer dès demain au petit déjeuner parce que là il était trop tard et qu'ils allaient tous se coucher. A chacune de ses questions ou phrase, Kylian avait répondu sans s'en rendre compte. C'est pourquoi il fut surpris de redescendre sur terre au moment où Maël le serrait dans ses bras et lui souhaitait une bonne nuit en lui disant de ne jamais recommencer ça. Kylian acquiesça, consciemment cette fois, et prononça son mot de passe.

Quelques minutes plus tard, il tomba allongé sur son lit, le regard fixé sur le toit de son lit à baldaquin vert émeuraude. Mais encore une fois, tout ce qu'il voyait, c'était qu'il allait exploser. Il voulait la retrouver, la voir, lui lancer une réplique cinglante, rire narquoisement et tout redeviendrait comme avant. Une heure passa presque alors qu'il ne trouvait toujours pas le sommeil. Autour de lui, tous ses camarades dormaient profondément. Il jeta un coup d'oeil à la montre qui pendait au poignet de son voisin de chambre et remarqua qu'il était près de trois heures du matin. Le vert et argent songea alors de nouveau à la belle Gryffondor et se demanda où elle se trouvait. Et la réponse s'installa comme par magie dans son esprit. Bien sur... Elle était forcément toujours dans le grenier. Il n'avait tout simplement pas du la voir, ou bien elle n'avait pas voulu lui répondre. Mais il était quasiment certain qu'elle se trouvait encore là haut, seule. Quoi qu'il arrive, il fallait qu'il la retrouve. Et cette idée lui coupait toute fatigue ou tristesse. Le beau brun se leva donc, enfila un jeans et une chemise à la vas vite et sortit le plus rapidement et silencieusement possible de sa chambre.

A peine cinq minutes plus tard, il était de retour en haut du château, devant la porte du grenier, totalement épuisé. Mais il n'en avait rien à faire. S'il fallait courir pour la retrouver, il courerait. C'est pourquoi, à peine eut-il dévérouillé la porte et fut-il entré qu'il se remit à courire de plus belle. Cette fois il n'essaya pas de l'appeler. De toute façon, il était presque certain qu'elle ne lui répondrait pas. Et il courut, longtemps. Et à l'instant même où il allait abandonner, espérant le retrouver le lendemain dans la grande salle, il la vit. Du moins la distingua. Elle était allongée sur de vieux matelas, à peine éclairée par la lueur de la lune filtrant par des lucarnes poussièreuses. L'endroit respirait lui même la poussière. Personne n'avait du venir ici depuis bien longtemps. Kylian cru que son coeur allait exploser. Et s'il avait eu un peu de bon sens, ou qu'il avait fait comme les autres, il aurait crié qu'il était tellement soulagé de la retrouver. Mais au lieu de ça, l'émotion et le bonheur furent étouffés par un froid et tremblant :

« Je te cherche depuis une éternité. »

Le jeune homme s'approcha alors d'elle et ce qu'il vit lui fit équarquiller les yeux d'horreur. Non mais vraiment ! Qu'est-ce qu'elle avait dans la tête ? Au moment où il allait se ruer sur elle cependant. Quelque chose l'arrêta. Etait-il possible qu'il soit à l'origine de ces horribles coupures ? Kylian entrouvrit la bouche, ses lèvres tremblant. Il ne chercha alors pas à comprendre. Elle le fixait. Il tomba à genoux à coté d'elle, attrapa ses poignets et la secoua vivement, le regard noir de haine. Ses cheveux avaient repris une teinte noir corbeau et on aurait dit qu'il était prêt à la tuer.

« MAIS T'AS RIEN DANS LA TÊTE OU QUOI ? REGARDE TOI ! JE CROYAIS QUE T'ETAIS COURAGEUSE ! ELLE EST OU LA PHŒNIX QUI A PEUR DE RIEN ET QUI TROUVE TOUJOURS UNE INSULTE PLUS HORRIBLE QUE LA MIENNE ? ELLE EST OU ?!! REND LA MOI AU LIEU DE FAIRE DES CONNERIES PAREILLE ! LEVE TOI ! BATS TOI ! FRAPPE MOI ! MAIS NE FAIT PAS UNE CHOSE AUSSI STUPIDE ! » Hurla t-il.

Il cessa alors de la secouer et pendant un instant, ils se regardèrent droit dans les yeux. Tenant toujours fermement ses poignets entre ses mains, il la força à se relever. Il du sans doute lui faire mal, mais il prendrait le temps de soigner ça plus tard. Cette fille était timbrée. Quoi que, ce fut probablement sa faute et qu'il s'en voulait plus que tout. Il lui jeta alors un regard déterminé dans ce silence pesant et sans prévenir, il l'attira contre lui, lâcha ses poignets pour la serrer contre lui et posa ses lèvres sur les siennes. Mais il ne se contenta pas de ça. Il devait se venger, il l'avait dit. C'est pourquoi il se mit à l'embrasser avec rage, passion, fièvre... Il lui dévorait les lèvres. Pas d'amour. Certes, il était tombé follement amoureux d'elle mais, ne l'ayant pas encore vraiment compris — enfin si, mais ne se l'ayant pas avoué — c'était plutôt la même passion dévorante que lorsqu'ils se battaient.

Et cette fois, son coeur explosa. Il n'était pas sur de vouloir que ce baiser signifie quelque chose. Pas sur de vouloir s'embarquer dans une histoire d'amour débile. Il était sans doute beaucoup plus heureux en se battant avec elle. Et pourtant, se fut le plus beau baiser qu'il donna de toute sa vie.

Tout au long de sa vie, Phoenix s’était formé une barrière ou plutôt un mur devant elle. Un mur derrière lequel elle voulait être seule et que personne ne vienne la chercher derrière cette protection. Une protection qui lui permettait d’encaissé tout les coups verbaux qu’on avait pu lui donner, des coups qu’elle avait encaissé. Des coups qu’elle se disait avoir digérer et n’avait eu aucun impact réel sur elle, mais la vérité c’est qu’avec les années ils s’étaient accumulés. Accumulés à un tel point que, la prochaine fois où il y aurait une remarque qui la toucherait cela finirait mal. Et ce moment était venu. Etait-ce le jeune homme qui l’avait autant blessé ? Oui et non. Ce qui avait fait le plus de dégâts sur la demoiselle n’était pas les paroles du vert et argent, mais l’accumulation d’années de silence.

Un silence que pourtant elle gardera, car il faut bien l’avouer elle n’était pas prête à avouer à qui que ce soit qu’elle souffrait. Car, elle-même elle tentait de se convaincre que ça allait, chaque jour elle se disait que ça allait. Relativisant en se disant que des millions si ce n’est des milliards de personnes vivaient dans de moins bonnes conditions qu’elle, que ces personnes avaient plus besoin d’elle qu’elle. Et à chaque fois, cela repoussait le jour où elle allait admettre que ça n’allait pas. Personne autour d’elle ne connaissait cet état, surtout pas sa famille. C’est que Phoenix savait jouer des apparences, toujours un petit sourire aux lèvres et à chaque ‘ça va’ elle répondait ‘oui’. Et cela convenait parfaitement aux gens ou en tout cas à un grand nombre. Certains remarquaient, et encore cela était très rare, que ce n’était pas la grande forte alors on lui demandait ce qui n’allait pas. Et à ce moment-là, la demoiselle se contentait de dire que ce n’était rien ou alors juste un petit coup de tristesse.

En quelques mots, Kylian avait réussi à faire remonter en la jeune femme toute cette douleur et tristesse qu’elle s’était efforcée d’enfouir. Tout d’abord, elle ne voulu pas l’admettre et ce contenta de continuer son chemin espérant trouver de quoi se distraire et ainsi penser à autres choses. Malheureusement, elle n’y parvint pas, mais cela ne l’empêcha pas de rester dans le grenier. Car, elle n’avait pas envie de voir des gens, elle n’avait pas envie de voir des sourires, d’entendre des rires et de voir touts ces élèves jouaient un rôle. Alors, elle était restée dans son coin. Passant d’objet en objet, parfois elle s’arrêta pour observer une pièce qui lui semblait intéressante. Mais au bout du compte elle ne trouva rien et le temps passa. Un temps pendant lequel elle ne donna pas de nouvelle aux autres. Certes, il n’y avait que deux personnes qui s’inquiétaient pour elle dans ce château et encore, si elles étaient tombées sur quelqu’un d’un peu spéciale elles auraient sans doute laissé tomber la recherche de leur amie.

Mais Phoenix n’y pensait pas, pour le moment elle ne pensait qu’à elle et cela l’énervait. Et le fait d’être énervée l’énervait encore le plus etc. C’était un cercle vicieux dans lequel elle était enfermée et dans lequel elle ne semblait pas prête de sortir. Sans doute ce cercle lui permettrait de régler certain problème avec elle-même, mais pour le moment elle était trop en colère. Alors, elle avait continué sa route. La demoiselle dut faire le tour complet du château par le grenier, car au bout de plusieurs heures, elle était revenue à l’endroit où quelques temps auparavant elle était entrée. C’est à ce moment-là qu’elle décida d’aller donner de ses nouvelles. La demoiselle n’avait même pas fait acte de présence lors du repas et elle savait pertinemment que ses camarades de chambre serrait prête à aller demander de l’aide à des professeurs. Et Phoenix n’avait pas vraiment envie que le corps enseignant vienne s’en mêler.

Alors, la jeune rouge et or quitta le grenier pour aller dans sa chambre. Heureusement, il n’y eut personne sur son chemin que ce soit à l’allé et au retour. Car, après avoir prévenu ses amies, la demoiselle retourna au grenier. Elle ressentait toujours se besoin de s’isoler, mais surtout de réfléchir. Même si ses pensées n’étaient qu’un vaste brouhaha dans sa tête. La jeune femme se remit à marcher dans le grenier repassant au même endroit que quelques temps auparavant. Elle décida de s’arrêter à l’endroit où se trouvait quelques matelas. La jeune femme se laissa tomber sur l’un d’eux. Et puis, elle eut un geste, un geste peut rassurant qui consista à prendre un verre cassé se trouvant non loin et l’appuyait sur son bras au point de se faire saigner. Une fois chose faite elle reposa le verre à sa place. Etrange comportement, c’était le cas de le dire. La douleur ne fut pas si forte qu’elle l’aurait pensé.

Phoenix avait une sensibilité moindre à la douleur c’est ainsi que, quand elle se blaisait elle mettait souvent plus de temps à s’en rendre compte. Mais si elle avait eu ce geste ce n’était pas pour voir quand est-ce qu’elle allait avoir mal, mais pour se sentir en vie. C’est étrange, mais le jeune rouge et or avait ressenti se besoin. Car cela faisait plusieurs heures qu’elle avait l’impression d’être endoloris comme si elle dormait éveiller. Une sensation qu’elle voulait se faire taire et pouvoir ainsi mieux réfléchir. Et se blesser fut le seul moyen qu’elle trouva pour, en quelque sorte, se réveiller.

La demoiselle n’était pas aussi seule qu’elle l’avait été quand le jeune homme était parti. En effet, quand elle alla prévenir ses amies, la jeune rouge et or emmena son phœnix avec elle. La demoiselle adorait son animal de compagnie et elle espérait qu’il l’aiderait à avoir les idées plus claires. Alors qu’elle était allongée sur son lit, son phœnix était tout proche d’elle. Ils se regardèrent même dans les yeux pendant plusieurs minutes. L’oiseau était un animal rare tout comme l’était sa capacité de ressentir des sentiments. En effet, en plus d’être un animal de l’éternité il pouvait ressentir de nombreux sentiments en particulier en présence de son maître. L’oiseau était donc triste comme l’était son maître. Ce maître qui lui adressa à plusieurs reprises la parole comme s’il pouvait la comprendre.

Rapidemment, la Gryffondor se perdit dans ses pensées ne prenant plus compte du moindre bruit. Elle n’entendit donc pas le jeune homme arrivé et ce n’est qu’une fois qu’il parla qu’elle le remarqua. Sa surprise fut grande, mais comme à son habitude elle ne le montra pas, elle ne le regarda même pas. Il avait été froid, alors elle aussi serait froide.

« Qu’est-ce que tu fous là ? Je croyais que tu ne voulais plus jamais me voir et c’est toi-même qui l’a dit. »

Doucement, la jeune rouge et or cacha sa main pour éviter qu’il ne voie sa blessure même si le sang avait déjà fait des ravages près d’elle. Si elle continuait comme ça, elle risquait de se mettre en danger et pas qu’un peu. Il y eut un silence, un silence étrange alors Phoenix tourna légèrement la tête pour voir ce qu’il se passait et là, leur regards se croisèrent. Quelques secondes plus tard, le Serpentard se montra violent, la demoiselle n’eut même pas le temps de réagir tellement il fut rapide et qu’il l’avait pris par surprise. Il lui fit mal, beaucoup plus mal qu’il ne le pensait. Et à peine eut-il fini de la secouer qu’il parla ou plutôt qu’il cria. Il allait trop loin, beaucoup trop loin.

« LACHE MOI. »

Mais il ne l’écouta pas, la forçant à se lever. Comment voulait-il qu’elle se batte en la tenant ainsi. Mais ce n’est pas cela qui l’étonna le plus, mais ce qu’il fit ensuite. Elle pensait qu’il allait ensuite la faire tomber, lui faire encore un peu plus mal, mais au lieu de ça il posa ses lèvres sur les siennes. Ils échangèrent un baiser assez étrange, entre la rage, la passion et la violence. Une violence que la jeune femme manifesta à plusieurs reprises, car elle tenta de quitter l’étreinte du jeune homme. Et elle parvint à un sortir, alors qu’il décollait ses lèvres des siennes.
C’était un regard noir auquel il dut faire face.

« QU EST-CE QUE TU VEUX ? JE CROYAIS QUE TU VOULAIS PLUS JAMAIS ME VOIR, QUE TU VOULAIS QUE JE SORTES DE TA VIE !? »

Son cœur battait tellement vite qu’il lui faisait mal. Elle avait envie de ragouter à ses lèvres mais ne le fit pas.

Elle se débattit, elle se débattit dans ses bras, alors qu’elle ne s’était pas sentie aussi bien depuis de nombreuses années. Mais elle se débattit, elle se débattit pour arrêter de ressentir les sentiments qu’elle avait, elle se débattit pour se convaincre que c’était une erreur que cela n’avait pas lieu d’être. Qu’elle ne devait pas céder à la tentation de rester contre lui, qu’elle ne devait pas écouter ses sentiments, mais sa raison. Et puis ils s’embrasèrent, la demoiselle ne le repoussèrent pas bien qu’elle aurait pu le faire, mais à peine eut-il décollé ses lèvres des siennes qu’elle quitta son étreinte. Voulant se persuader que tout cela n’était qu’une bêtise, une tromperie, qu’ils ne faisaient que s’amuser et qu’aucuns sentiments n’étaient pas là. Mais il faut se rendre à l’évidence, c’était tout le contraire. Phoenix était amoureuse, elle refusait de l’admettre, elle ne pouvait être amoureuse. Elle, la Gryffondor qui trouvait pathétique les couples dans le parc s’embrassant à pleine bouche et en se donnant en spectacle. Elle, qui avait du mal à croire que l’ont pouvait être indépendant de quelqu’un hors sa famille.

Au fond, peut-être voulait-elle qu’il la serre encore un peu plus fort contre lui. Qu’il ne la laisse pas s’échapper pour lui monter qu’il tenait à elle et que ce n’était pas qu’un simple jeu. Oui, tout au fond d’elle, elle n’attendait que ça, mais c’était au fond d’elle. Ce fond que personne ne connaît et qu’elle garde pour elle, un fond qui lui est parfois inconnu et même incompréhensible.

Phoenix répondit pas la colère, la haine comme elle savait si bien le faire ou plutôt comme ils savaient si bien le faire. La demoiselle avait réussi à sortir de cette étreinte et sur ses lèvres étaient à marqué à jamais ce baiser qu’ils venaient d’échanger. Jamais elle n’avait ressenti une telle chose, mais comme à son habitude elle enterra profondément ce sentiment. La première réponse à laquelle elle eut droit fut un sourire puis un rire ce qui l’énerva d’avantage. Et au fond d’elle-même, cette personne qui espérait qu’il la serrait plus fort souffrit et se sentit blessé pensant qu’il s’était joué d’elle. Une nouvelle blessure s’était ouverte, une blessure dont la jeune femme n’avait pas encore conscience, une blessure dont la cicatrisation serait longue voir impossible.

Après son sourire et son rire, elle eut le droit à un autre panel de sentiments cette fois-ci beaucoup plus sombre ce qui étonna la jeune femme. Cette dernière commençait à en avoir marre qu’il se joue ainsi d’elle et quand ce sera à son tour d’être à sa place, je peux vous dire, qu’elle s’en amusera. C’est alors qu’il releva la tête, le regard de Phoenix se faisait menaçant et à la fois énervé. Elle le vit alors sortir sa baguette, la demoiselle était prête à riposter en cas d’attaque même si elle ne bougea pas sa main dans laquelle se trouvait sa baguette. Mais au lieu de lui lancer une attaque, il jeta sa baguette sur le matelas. La demoiselle fut intriguée par un tel comportement, mais ce ne fut pas le plus étonnant. En effet, quelques secondes plus tard, il commença à déboutonner sa chemise. Et la jeune rouge et or ne put s’empêcher de lâcher un soupire d’énervement, il voulait la charmer ? C’est vrai que ce n’était pas une scène désagréable que lui offrait le jeune homme.

Elle leva même les yeux au ciel quand il eut fini de déboutonner sa chemiser croyant toujours qu’il allait lui faire un pique dont il était capable. Mais au lieu de ça, elle eut le droit à une déclaration, une déclaration plutôt étrange dont les sous-entendus étaient nombreux, mais Phoenix était bien trop énervée pour chercher quoi que ce soit dans ses paroles.

Ils échangèrent un regard pendant plusieurs secondes jusqu’au moment où la jeune rouge et or s’approcha du jeune homme, le touchant presque. Elle avait levé sa baguette comme si elle allait l’attaquer. Une fois toute proche de lui, elle leva la tête pour le regarader dans les yeux, car oui, mademoiselle était plus petite. C’est alors qu’elle parla, sa voix fut presque un sifflement.

« Je ne suis pas aussi lâche que tes camarades. Et je ne te ferrai pas le plaisir de me venger sous ton ordre. Si tu veux te battre, alors battons nous, mais avec les même armes et ne me sort pas que je suis plus faible parce qu’on a pas les même attribues sexuel ou qu’on a pas la même année. »

Au début de ses paroles elle le regarda dans les yeux avant de baisser sa tête et commencer à reboutonner la chemise du jeune homme elle-même, effleurant sa peau à plusieurs reprises. Malheureusement, sans s’en rendre compte, elle y laissa du sang car sa blessure était toujours ouverte et si elle laissait encore cela traîner longtemps cela pourrait devenir bien dangereux.

Une fois que Mademoiselle Kingston eut fini de reboutonner la chemise du jeune homme elle se recula légèrement avant de faire un petit mouvement de tête à l’intention de son phoenix. Puis elle avança, passant juste à côté du jeune homme. Cela présagé qu’elle allait partir, et alors qu’ils se trouvaient dos à dos elle dit :

« Mais si tu veux qu’on se batte alors il faudra me trouver. »

Et à peine eut-elle fini sa phrase qu’elle s’était remise à marcher, le jeune homme alla récupérer sa baguette et quand il se retourna Phoenix n’était plus là. Comme disparu. Certes, mais elle était encore dans le grenier. Malheureusement pour elle, elle en avait oublié sa blessure et cela devenait de plus en plus important. Et c’est alors qu’elle voulait échapper au jeune homme qu’elle s’effondra sur le sol. Tout d’un coup, elle se sentit faible, très faible. Elle avait perdu trop de sang, elle courrait un vrai danger. La demoiselle tenta de se relever, mais elle n’y parvint pas. Heureusement, son phœnix était près d’elle et se dernier fut pris d’une grande tristesse et une larme se forma dans l’un de ses yeux. Une larme qui vint ensuite s’écraser sur la peau de la Gryffondor et tout un coup la blessure disparu. Car, les larmes du phœnix guérissent. Certes, elle dut attendre quelques instants avant de pouvoir se sentir mieux, mais cela fut bien rapide.

C’est ainsi qu’après un court moment, la rouge et or parvint à se relever et là où elle s’était blessé il ne restait qu’une petite cicatrice formant un trait. Et ce n’est qu’une fois relevé qu’elle remarqua la présence de Kylian. Il l’avait trouvé. Elle ne tenta pas de s’enfuir une fois de plus au contraire. Elle se posta devant lui, le regard encré dans le sien. Alors qu’allait-il faire ? La provoquer en duel ? Lui sauter dessus ? Lui crier dessus ?