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 Les lutins sont laids {Cendrou}

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Zander K. Slymbridge
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Zander K. Slymbridge


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MessageSujet: Les lutins sont laids {Cendrou}   Les lutins sont laids {Cendrou} Icon_minitimeDim 14 Juin - 16:04

    Fuir la Grande Salle. Voilà ce que Zander avait retenu de l'affaire. Tous ses potes étaient venu lui casser les oreilles avec leurs problèmes, traînant derrière eux tel ou telle élève. Très peu pour lui. Quoique. Si encore il se retrouvait avec une de ces ravissantes Serdaigle sur les traits desquelles il pouvait presque percevoir LA beauté.. Mais non, il y avait peu de chances que les Lutins lui fassent cette joie. Fichues lutins.. Heureusement, il avait assez de notions en botanique pour les maîtriser, si jamais l'un d'eux s'en prenait à lui. Il serait juste intolérable qu'il ne soit plus maître de ses mouvements. Rien que cette idée le faisait frissonner. Nerveusement, il sortit une cigarette de son paquet, l'allumant tranquillement. Chouette invention moldue, tout de même.

    Lentement, ses pas le conduisaient vers la grande salle. Après tout, c'était l'heure du buffet. Et les sales bestioles ne devaient pas s'en prendre à tout le monde, si ? Où était donc la soi-disant beauté du monde dans cette cohue désordonnée ? La fumée s'échappait tranquillement de ses lèvres. Une amie à lui vint le rejoindre, s'accrochant à son pull. Eeh ? Les lutins n'auraient pas fait ça quand même ? Il regarda la fille collée à lui, l'interpellant par son prénom. Et précipitamment elle lui expliqua qu'en se cachant elle avait une chance d'être épargnée. Logique, mais pas convaincant. Il ne put s'empêcher de rire en la voyant aussi anxieuse, et la détacha tranquillement de lui. Bien mal lui en prit ! Une minute plus tard, elle était dans la main avec un Gryffondor insupportable. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur il vint arracher du sol le lutin qui fuyait à toutes jambes en ricanant. Cherchant quel sort utiliser, il ne prêtait plus grande attention au monde l'environnant... Jusqu'à ce qu'une bestiole bleuâtre vienne à son tour lui sauter sur le crâne. C'est pas vrai, dîtes-moi que c'est pas vrai...

    Dans un éclair de lucidité, Zander lâcha se cigarette qu'il écrasa au sol, avant qu'une main fragile vienne se glisser dans la sienne. Main qu'il prit le temps de regarder soigneusement. Ne pas relever les yeux. Ne pas risquer de se trouver nez à nez avec une horreur de la nature, ou une personne méprisante, vilaine... Non, se focaliser sur cette main, quitte à ce que l'inconnue le prenne pour un fou. Il en admire la finesse, la blancheur aussi... Presque une beauté. Seulement voilà, il sent le regard qui la dévisage, et doucement, relève la tête.

    Cendres !

    Un cri du coeur. Un cri qui le trahit. Elle ne connaît pas son nom, elle ne connaît son regard. Mais lui a entendu le sien, une fois, et il l'a retenu. Des fois il pense à elle.. Cette figure pâle penchée sur des livres dont il ignore le contenu. Des livres de cours, à en voir la taille et l'ancienneté. Ses mèches blonds foncés glissant sur un visage fragile. Il se souvient de ces heures silencieuses, de ces minutes sans bruit où il apprit à la connaître. Un visage en dit beaucoup plus qu'on ne peut le concevoir. Zander la regarde et il se souvient. Il se souvient de ces minutes où il avait l'impression d'en savoir un peu plus sur elle. Cendres.. Il se souvient de la fois où il a entendu un type prononcer ce nom. Un sale type au visage désabusé et froid, qui l'a longuement dévisagé. Cendres s'était levé plus tôt que prévu ce jour-là. Et longtemps, le prénom a résonné dans les oreilles de Zander. Cendres. Zander. C'est seulement maintenant, en se retrouvant collé à sa main qu'il fait le rapprochement entre leurs deux prénoms.

    C'est les lutins. On ne peut rien faire.

    Incapacité absolue à parler. D'ailleurs il a passé les yeux en articulant ces deux morceaux de phrase. Comme si parler à Cendres lui était inconcevable. Ce serait ruiner toute une complicité établie sur le silence. Tomber dans une bête rencontre. Il en était hors de question. Pour une fois qu'il y avait quelque chose de beau, de pur dans ce monde, il fallait que les créatures malpolies le roule dans la boue. Esperons que Cendres n'a pas autant de scrupules que le Serdaigle.. Sinon, ils sont juste mal partis, tous les deux.
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Cendres V. Constance
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Cendres V. Constance


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MessageSujet: Re: Les lutins sont laids {Cendrou}   Les lutins sont laids {Cendrou} Icon_minitimeDim 14 Juin - 18:54

    Elle posa sa fourchette, leva les yeux vers la porte de la Grande Salle, et, face à l'invasion de petits lutins diaboliques, la jeune sorcière resta quelques secondes incrédule. Un court instant où le temps fut comme suspendu entre deux mondes : ce n'était pas possible, non impossible. Qui avait bien pu laisser entrer dans l'école cette bande de créatures infâmes? Car croyez-le bien, Cendres, fidèle à son image de bonne élève, savait des choses sur ces maudits lutins et savait bien qu'on ne s'en débarrassait pas en un claquement de doigts. Ce n'était pas aussi simple, non. Alors, bouche-bée, elle les observa un à un s'éparpiller dans les quatre coins de l'immense pièce, et s'attarda sur un tout particulièrement, pourquoi celui-ci, allez savoir, qui trouva amusant de sauter sur la tête d'un élève boutonneux, avec un air benêt qui en disait long sur l'avancement de son esprit - oui, encore un jeune adolescent qui avait atterrit à Poudlard mystérieusement, peut-être grâce à une intervention divine, c'est certainement cela. Quoiqu'il en soit, l'agression du petit diable de Cornouailles faillit bien arracher un doux rire aux lèvres de la serpentard, en vérité, au moment où ses lèvres laissaient entrevoir ses dents blanches qu'elle n'avait pourtant pas l'habitude de montrer, son presque sourire se rétracta en un terrible rictus, mélange d'angoisse, de mépris et d'une étrange fureur encore jamais ressentie auparavant. En effet, en l'espace d'une ou deux secondes, la créature, qu'elle avait observé juste avant, fonça sur elle, sauta sur sa tête avant de rebondir sur la tête d'un jeune homme, non loin d'elle, à seulement quelques chaises de la table des verts et argents.

    Dès lors, ce n'est plus avec mépris que Cendres estima tous ses camarades dans le même cas, mais avec une profonde compassion et bien évidemment, avec la compréhension des gens qui ont vécu la même chose que vous. La jeune fille leva les yeux, un peu plus grand qu'elle, un de ces corps qui vous donnent envie de vous y blottir parce que ses épaules étaient suffisamment larges pour accueillir son petit corps fragile, une barbe de trois jours qui donnait un effet faussement négligé, une belle gueule, on peut le dire, du moins dégageant un charme particulier et pas franchement déplaisant, et puis des yeux. Charbonneux, profonds, captivants, un beau regard, en somme, un regard dont on se souvient. D'ailleurs.... d'ailleurs quoi ? Ce garçon, elle l'avait déjà croisé, et plus d'une fois même. Comment avait-elle pu ne pas le reconnaître immédiatement ? Ce n'était personne d'autre que ce jeune homme, à la bibliothèque qui était un jour venu s'asseoir en face d'elle et n'avait, semblait-il, plus jamais quitter cette place. Ce n'était évidemment qu'une image, mais lorsqu'elle se rendait à la bibliothèque, elle pensait à lui, et lorsqu'il n'était pas déjà là à l'attendre, c'était elle même qui l'espérait. A chaque entrée d'un élève, elle sursautait, souhaitait le voir apparaître devant elle : elle avait tant de choses à lui confier. Non pas confier comme vous le pensez, mais par un simple jeu de regards. Exactement, ne savez-vous pas ce que produit un regard sincère et franc lorsqu'il vous transperce ? Eh bien il lit en vous, aussi clairement que si vous déballiez le livre de votre vie sous ses yeux, c'était ça la complicité qu'échangeaient Cendres et le serdaigle. Elle ne pouvait pas le nommer, car elle ne connaissait pas son nom, elle était persuadée que c'était un prénom doux à prononcer, peu banal, parce que le garçon était lui même original et la jeune sorcière était convaincue que chaque être porte le prénom qui lui correspond le mieux. Donc, ce jeune homme avait surement un prénom comme on en croise peu.

    Cependant, pour rien au monde, non pour rien au monde elle aurait souhaité retrouver sa main collée à la sienne. Quelle tragédie, avec ça, les deux élèves allaient être obligés de s'adresser la parole, sinon, comment résoudre le problème ? La magie qui existait entre eux allait disparaître, le charme allait être rompu, et monsieur allait connaître le son de sa voix. C'était, en réalité, ce qu'elle redoutait le plus et le pire dans l'histoire, c'est qu'elle ne savait pas vraiment comment expliquer cette crainte. Elle émit une sorte de grognement, quelque chose qui ressemblait vaguement à un raclement de gorge, et se lança, tout en fixant fermement leurs deux mains collées l'une à l'autre.

    « Hmmm... Et quelle est la prochaine étape... ? »

    Elle jeta un regard furtif vers les couples d'élèves qui s'élançaient tous vers l'infirmerie, certains complètement affolés, d'autres pressés d'en finir, d'autres encore beaucoup moins offusqués et gênés par la situation qu'ils ne voulaient l'avouer. Et puis elle se reconcentra sur leurs deux mains, la sienne était pâle, comme sa peau, frêle et mince tandis que celle du serdaigle était plus rugueuse, plus cuivrée... agréable au toucher, en fait. Cendres sentit ses joues rosir à cette pensée, et, de peur d'être prise sur le fait, elle enchaina faiblement, et avec un brin d'hésitation dans le ton de sa voix.

    « Je veux dire, c'est pas que je veux rester collée à toi toute la journée un silence, un nouveau raclement de gorge ni même toute la vie, mais euh... je crois que l'attente va être longue avant qu'on daigne s'occuper de nous. Peut-être que tu as une meilleure idée ? »

    Et puis une once d'espoir. Après tout, l'espoir est permis.
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Zander K. Slymbridge
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MessageSujet: Re: Les lutins sont laids {Cendrou}   Les lutins sont laids {Cendrou} Icon_minitimeMar 16 Juin - 7:45

    Était-il déçu, heureux ? Au moins incapable de faire le point sur ses propres émotions. Elle était là, diaphane et fragile en face de lui. Le meilleur à faire était sûrement de courir à la poursuite du Cornouailles fier de son coup. Sûrement. Comme quoi, écouter à peu près attentivement les boniments du prof de Botanique pouvait, des fois, servir à quelque chose. En quelle année était Cendres ? Était-elle au courant ? Au courant qu'ils allaient devoir non seulement agir contre le lutin, mais ensuite se révéler l'un à l'autre ? Oui, Zander se souvenait encore de cette page du bouquin qu'il avait lu et relu, tard le soir dans les dortoirs, pour un devoir urgent. "Les lutains de Cornouailles, malpolis et diaboliques, ne seront neutralisés que si les deux sorciers victimes se livrent chacun respectivement un secret". Ou quelque chose du genre. Zander regardait les traits fins de sa camarade. Cachait-elle seulement un secret, elle qui semblait... si pure ? Il ne savait même pas quelle maison était la sienne. Pas les Serdaigle, voilà tout.

    La prochaine étape. Prendre sa main et courir à la poursuite du lutin. Sa main, il l'avait déjà. Comme quoi, les lutins pensaient à tout. Idiot puisque c'est à cause d'eux que... Raisonnement absurde, sortons-en. La prochaine étape avait-elle dit. Les mots percutaient seulement maintenant son esprit. Car derrière ces mots, plus qu'anodins il faut bien l'avouer, il y avait la voix. Sa voix. Il s'était surpris à l'imaginer, quelque fois. Elle correspondait. Un toussottement, et des paroles que personne à part lui n'avaient du entendre. Cendres. Une cendre qui ne prenait pas feu. Pourtant... Pourtant elle parlait. Elle raillait presque, une vieille ironie naissait sur ses lèvres. Ironie dont elle n'avait nul besoin. Rester collé à lui toute la journée ? Non certes, côte pratique, on pouvait repasser. Mais en théorie... Simplement la journée ensemble... La vie avait-elle dit ? Charmante enfant, pleine d'illusion. Croyait-elle réellement qu'on pouvait passer sa vie avec quelqu'un ? Sans finir par se couper la main ?

    Prochaine étape : repérer celui qui nous regarde le plus fièrement possible et le lui faire chèrement payer. Je ne vois pas trop en quoi l'infirmière pourrait nous aider.

    Elle ne s'était même pas encquis de son nom. N'avait pas marqué la moindre surprise au fait qu'il la connaisse. Est-ce qu'elle se souvenait seulement que c'était lui, le garçon de la bibliothèque ? Est-ce qu'elle prêtait seulement attention à leurs échanges silencieux ? Ou bien était-il le seul à y accorder une importance si particulière ? Un drôle de remous vint perturber son coeur. Ce n'était pas comme ça que les choses devaient se passer. Lui, il était l'observateur silencieux. Les autres venaient vers lui et le bousculaient. Est-ce qu'il avait trouvé un contraire ? Ce n'était pas franchement pour lui plaire.

    Zander se rongea furtivement la lèvre. Une furieuse envie de cigarette bien moldue. Il ne trouvait rien à lui dire. Il avait énoncé son savoir-faire d'une voix de prof, sans aucune tendresse, aucune ironie, absolument rien. Comme s'il déroulait sous ses yeux le cours fatidique des choses. Était-il incapable de pimenter la journée de cette fille ? Pour un peu, il aurait voulu ne pas trouver le lutin. Être forcé de passer la journée avec elle, exactement. Qu'elle soit obligée de relever son regard gris vers lui, et de sourire. Car lui souriait positivement. Un de ces sourires de statue, assez beaux mais absolument sans expression. Mais enfin il souriait. Il aurait bien voulu surpasser toute la situation. Mais non. Il était roulé dans la boue de ces idioties. En quête d'une créature extrêmement laide. Idiot. Complètement idiot.

    Tu ne te souviendrais pas, par hasard, du lutin qui t'a agrippé les cheveux ? Il n'aurait pas une crête rouge ou trois jambes ? Parce que là...

    Un peu abasourdi par les dizaines de lutins qui hurlaient dans la Grande Salle, Zander ne voyait pas réellement comment faire. Il se mit à marcher, un peu au hasard. Il la regardait. Une mèche de cheveux complètement tordue formait un drôle d'épi au sommet de son corps. Souriant et d'un geste automatique, il vint la replacer correctement. Et retira sa main prestement. Étrange de parler et de toucher cette fille qui, jusque là, n'était qu'une image. Comme un hologramme. Et voilà qu'elle apparaissait en cher et en os. Est-ce que la beauté qu'il lui avait trouvé avait disparue, ou bien n'en était-elle que changée ?

    Hmm tu sais, je m'appelle Zander.

    Tant pis, il l'avait dit. Peu importe si elle s'en fichait. Peu importe si elle ne reconnaissait pas le garçon du silence. Au moins il lui aurait livré quelque chose d'elle. Maintenant, il était quelqu'un, il avait une identité. Maintenant, ils étaient égaux, ce qui le rassura un peu. Zander aurait voulu pouvoir voler un bref instant. Observer tout ça de loin. Sortir de son corps et admirer l'ouvrage des lutins. Qu'aurait-il vu ici ? Deux pauvres sorciers main dans la main, se regardant chacun son tour. Et autour, pareil. Ou presque. Lentement, Zander remit les pieds sur Terre. Ils n'avaient rien de spécial, non rien. Du moins, lui, n'avait rien de spécial. Peut-être qu'elle oui. À suivre.



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